
Top 14: Ramos renvoyé par les Bleus mais titulaire en club, la FFR s’explique
Thomas Ramos titulaire avec le Stade Toulousain ce samedi contre Castres (36-15), dix jours après s’être blessé à la cheville contre les Etats-Unis à Fukuoka et seulement sept jours après être rentré en France (remplacé chez les Bleus par Vincent Rattez), voilà de quoi alimenter la polémique d’une fausse blessure ou tout du moins exagérée.
Ce dont se défend l’encadrement du XV de France par la voix de son vice-président Serge Simon au micro de RMC Sport. "Au moment où Thomas se blesse, c'est avant le Tonga. L'évaluation tous avis confondus, on parle d'une dizaine de jours donc on est juste sur le laps de temps qui englobe les deux matchs du Tonga et de l'Angleterre. On a des scénarios qui sont optimistes sur 8/9 jours, on a des scénarios plus pessimistes qui peuvent durer un peu plus longtemps."
Une gestion différente en club qu'en sélection
Reste une impression de décision prise à la "va-vite". Blessure le 2 octobre, décision prise d’appeler Vincent Rattez le 3 octobre. Officialisation le 4. Là encore, la FFR se défend: "Vous avez un diagnostic qui tombe. Après, le temps de réhabilitation et de ré-athlétisation plus la remise sur le terrain, il y a toujours évidemment une petite incertitude, selon Serge Simon. En pleine compétition et surtout avec beaucoup de blessures qui sont arrivées avant ou juste avant ce cycle de trois matchs en dix jours, c'est ça que vous devez gérer."
Pourquoi ne pas avoir pris plus de temps? Pourquoi avoir systématiquement renvoyé les joueurs blessés même visiblement légèrement? Ramos titulaire ce samedi, Demba Bamba sur la feuille avec le LOU. La réponse de Serge Simon." Il faut comprendre qu'on gère le risque en club de façon différente qu'en équipe de France. Quand on est dans son club et qu'on prépare le match pour le lendemain, si jamais un joueur n'est pas prêt, il suffit d'appeler son remplaçant qui va venir dans l'heure. Ici, à 10 000 kilomètres, la procédure est beaucoup plus longue, il faut 48 heures, et caaetera, et caetera... Les médecins n'ont rien inventé ici ou ailleurs, c'est le contexte qui rend la décision beaucoup plus complexe ici peut-être qu'ailleurs."
Concernant le cas de Demba Bamba, la décision était même cruciale avec le nouvel alinéa du règlement Rugby World Cup 2019 : si l’un des deux piliers droit restant (Rabah Slimani et Emerick Setiano) avait été incapable de figurer sur une feuille de match et en l’absence de Bamba, le XV de France n’aurait pas été en mesure de présenter deux piliers droit et aurait eu match perdu avant même de jouer. D'où l’appel fait à Cedate Gomes Sa et non à Uini Atonio retenu dans un premier temps. Mais ça, c’est une autre histoire