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Top 14: pourquoi Toulouse mise sur les jeunes

En perte de vitesse sportivement ces dernières saisons, le Stade Toulousain a décidé de se recentrer sur son centre de formation et la promotion de ses jeunes, à l’inverse de ses concurrents Toulon, qu’il affronte dimanche (21h) et Clermont. Une politique autant voulue qu’indispensable pour les Rouge et Noir.

Toulouse-Toulon, dimanche à 21h00. Ou quand l’actuel troisième du Top 14 reçoit le deuxième. Un choc qui donne envie dans un Stadium dont le Stade Toulousain n’avait plus foulé la pelouse depuis le 10 mai 2013 (succès contre le Racing) et que les Rouge et Noir abordent avec beaucoup de pression après leurs deux défaites en Champions Cup. Un choc synonyme de constellations d’étoiles pour… Toulon, moins pour Toulouse.

C’est en effet avec un effectif fortement rajeuni que le Stade Toulousain affrontera le RCT. Ce n’est pas le choix d’un match mais une vraie tendance. Depuis la saison dernière, les Toulousains se sont recentrés sur leur centre de formation, celui qui lui a permis par le passé de lancer au plus haut niveau Frédéric Michalak, Clément Poitrenaud (champions de France en 2001), William Servat, Maxime Mermoz, Yoann Huget ou Maxime Médard. Une politique encore renforcée cette saison sous la houlette du directeur sportif Fabien Pelous.

Pelous : « Une vraie philosophie »

Aujourd’hui, ce sont les piliers Cyril Baille (22 ans) et Dorian Aldegheri (22 ans), les talonneurs Julien Marchand (20 ans) et Christopher Tolofua (22 ans le 31 décembre), le troisième-ligne aile Yacouba Camara (21 ans), le demi de mêlée Sébastien Bézy (24 ans), le centre Gaël Fickou (21 ans, arrivé à Toulouse en équipe première à l’âge de 18 ans), l’ailier Arthur Bonneval (20 ans) et l’arrière Thomas Ramos (20 ans) qui ont pris la relève.

A l’avenir, c’est dans son vivier interne que le Stade Toulousain veut faire son propre marché. « C’est une vraie philosophie, assure le directeur sportif Fabien Pelous. Le but du jeu pour le Stade Toulousain, c’est de construire un club plus qu’une équipe, ou autant qu’une équipe. C’est plus qu’une réalité économique ». N’en déplaise à l’ancien international tricolore, cette politique est tout de même une aubaine pour les finances toulousaines, qui ont du mal à suivre le train de vie des Toulon, Racing, Montpellier ou Clermont.

Baille : « Une énorme chance pour nous »

Une aubaine que soigne tout particulièrement le Stade Toulousain. Dans les catégories cadets, juniors et espoirs, des séances de technique individuelle ont été mises en place les lundis et mardis avec les jeunes pousses du club. Et le Stade, selon la volonté de Fabien Pelous, discute actuellement avec les établissements scolaires pour améliorer le futur des jeunes. « On est plein de jeunes et cela va être nous le futur du Stade Toulousain, confie Gaël Fickou. Certes on n’est pas Ma’a Nonu, Carl Hayman ou les frères Du Plessis mais on est là pour progresser. »

« Je crois que l’on est un des seuls clubs à faire ça, donc c’est une énorme chance pour nous, mesure Cyril Baille. On est considéré comme tous les autres joueurs et c’est la performance qui prime. On fait parfois des erreurs de jeunesse mais il faut aussi apprendre des plus vieux. » Des gros matches aussi. Cela tombe bien : les jeunes Toulousains auront droit à un bon cours accéléré dimanche contre Toulon.

la rédaction avec Wilfried Templier