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Top 14: les congés de la discorde

Alors que la Ligue nationale de rugby a programmé des chocs pendant les fêtes de fin d’année, elle a aussi imposé aux clubs d’accorder des congés payés à leurs joueurs. Un double discours qui fausse la préparation des matches et qui agace entraîneurs et joueurs.

Les problèmes de calendrier du rugby français reviennent chaque saison aux mêmes époques. Plus que les doublons avec le XV de France qui irritent déjà beaucoup les clubs, la programmation de matches du Top 14 pendant les vacances de Noël ne passe pas vraiment. D’autant que la Ligue nationale de rugby (LNR) impose des règles qui tronquent la préparation de ces rencontres qui sont souvent des chocs pour garantir l’attractivité du Top 14.

Ainsi, du 14 décembre au 3 janvier, les clubs sont obligés d’accorder trois jours de congés payés aux joueurs, en plus de leur jour de repos hebdomadaire. Soit six jours à caser en trois semaines avec une contrainte supplémentaire : en plus de Noël, la veille (24) ou le lendemain (26) doit également être chômé. Un casse-tête compliqué à résoudre notamment pour Toulouse qui se prépare à affronter Toulon, dimanche (21h), lors du choc de la 11e journée.

Quesada : « On met encore plus les joueurs en danger »

Ayant joué dimanche (face à l’Ulster), les Toulousains ont observé une journée de repos lundi avant d’effectuer deux entraînement ce mardi, puis un autre mercredi. Et c’est tout. Les joueurs seront en effet au repos jeudi et vendredi avant une mise en place samedi, la veille du match. Il se sera donc passé quatre jours entre le dernier entraînement et le match. « On n’a pas l’intelligence de croire au bon sens des personnes dans les clubs, peste Ugo Mola, entraîneur haut-garonnais. Les entraîneurs ne sont pas complètement débiles au point de vouloir que leurs joueurs s’entraînent tous les jours et n’aient jamais de plage de repos. Avoir un peu plus de latitude et d’aménagement à la carte paraitrait proche du bon sens. »

Le Stade Français, qui se déplace à Oyonnax (14h), s’en offusque aussi par la voix de Gonzalo Quesada, son manager. « C’est une énorme contrainte, admet aussi l’Argentin. Ce qui est décevant, c’est que c’est soi-disant pour protéger les joueurs. On les met encore plus en danger parce qu’on va les faire jouer ce week-end sans s’entraîner. On va être obligé de leur donner des jours de repos mais on ne va pas au bout du droit que les joueurs ont de ne pas jouer ce week-end pour avoir un vrai repos. »

NC avec WT et JS