Top 14: l'idée du président du LOU pour "limiter la casse" face au huis clos

Invité ce samedi des Grandes Gueules du Sport sur RMC, Yann Roubert, le président du LOU a exprimé l'une de ses idées pour aider les clubs à ne pas perdre trop d'argent en cas de reprise du Top 14 dans les prochains mois. Il propose de jouer dans des stades à moitié remplis au lieu d'un huis clos total.

Il n'y aura pas de reprise avant quatre mois, au moins. Réuni mercredi, le comité directeur de la Ligue nationale de rugby a officiellement écarté la possibilité de rejouer la fin du Top 14 en juin et juillet. La possibilité de disputer les phases finales fin août ou début septembre est toujours envisagée mais reste hypothétique. Et en cas de reprise, les clubs doivent s'attendre à jouer à huis clos, possiblement jusqu’à la fin de l’année 2020. Un scénario redouté par les présidents tant le budget des clubs de rugby dépend en grande partie des matchs disputés devant du public.

Invité ce samedi des Grandes Gueules du Sport sur RMC, Yann Roubert, le président du LOU, n'a pas caché son inquiétude. "Il est évident qu'on n'a pas une économie qui peut être pérenne et durable avec des matchs à huis clos. Les droits TV représentent environ 15% de nos revenus. Les secteurs sponsoring/hospitalité/billetterie apportent quatre fois plus. On a besoin de l'ensemble pour pouvoir survivre. Et au-delà de l'économie, si on fait du sport, c'est pour partager des émotions avec nos supporters. On n'a ni intérêt ni envie de jouer à huis clos. Canal+ n'a pas non plus envie de diffuser des matchs à huis clos parce que les supporters font partie du jeu", a-t-il souligné.

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"Limiter la casse" avec des stades à moitié remplis

D'un point de vue économique, jouer des matchs sans public durant de longs mois serait une catastrophe pour les clubs. Au lieu d'un huis clos total, Yann Roubert propose de faire disputer les rencontres dans des stades à moitié remplis. "On cherche la moins mauvaise des solutions. Une jauge partielle, qu'on soit à 30, 40 ou 50% de la capacité du stade, serait un moindre mal. Par exemple, pour le Matmut Stadium à Gerland, sur 35.000 places, on pourrait nous accorder 8.000, 10.000 ou 15.000 places. Ça permettrait de limiter la casse par rapport à un huis clos total. Ça dépendra de la situation globale et de ce qui sera autorisé", a-t-il détaillé.

Au moment de l'interruption du championnat, après 17 journées, son équipe occupait la deuxième place du Top 14 derrière l'Union Bordeaux-Bègles. "Tout le monde a envie de pouvoir reprendre le rugby le plus vite possible, à condition d'avoir des garanties sur le fait qu'il n'y a pas de risques pour les joueurs et le public", a-t-il conclu.

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RR