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Top 14 (barrages) : le Stade Français s’envole pour Bordeaux

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Comme lors de la saison régulière, le Stade Français a pris le meilleur sur le Racing ce vendredi, en barrages du Top 14 (38-15). Pour la première fois depuis six ans, les Parisiens accèdent aux demi-finales, le week-end prochain à Bordeaux contre Toulon.

Le Stade Français est à 80 minutes d’une première finale de Top 14 depuis 2007, année du dernier sacre des Parisiens. Les hommes de Gonzalo Quesada ont largement remporté ce vendredi le derby francilien face au Racing Métro (38-15), en barrages. Avec l’avantage du terrain, ils ont fait preuve de maîtrise tout au long d’un match que les Racingmen envisageaient comme une revanche, après deux revers lors des deux derbies en championnat cette saison.

Le vent parisien s’est levé dès la neuvième minute et l’essai de Waisea, transformé par Steyn. Le Stade Français ne lâchera plus la tête. 17-7 à la pause, après un essai de Machenaud, sans doute vexé de sa non-sélection chez les Bleus et venu maintenir les espoirs franciliens. Les Parisiens reprennent leur récital en deuxième période. « Je ne m’attendais pas à ce qu’ils tiennent 80 minutes à ce rythme-là, à ce niveau-là, presque sans passage à vide, admet l’entraineur Gonzalo Quesada, presque sonné. Je suis étonné de ne pas avoir senti de temps faible. Ce furent 80 minutes de maîtrise. »

Le carton jaune de Danty, qui offre dix minutes de supériorité numérique au Racing, relance un temps le suspense grâce à l’essai de Roberts (67e). Un temps seulement. Ce n’est pas le soir des hommes de Labit et Travers et la transformation ratée de Sexton en est le symbole.

La disette se poursuit pour le Racing

Le reste ne fut qu’une grande fête parisienne, sous les clameurs de Jean-Bouin. « Maintenant, on s’est mis dans une situation où soit on est champions, soit on est déçus. Et je crois que c’est complétement vrai », confiait Pascal Papé avant le match. Le RC Toulonnais, adversaire du Stade Français en demi-finales, est prévenu : le club de la capitale a faim de titre. Et ce n’est pas un duel face au champion sortant, triple champion d’Europe en titre, qui lui fait peur. « C’est génial, franchement, en tant que coach, d’aller chercher une victoire en phase finale en restant si fidèle à nos forces, notre identité et tout ce qu’on s’était dit, ajoute Quesada. C’est beaucoup d’émotions. »

Sur la lancée d’une fin de saison régulière compliquée, les hommes de Labit et Travers poursuivent leur mauvaise série. Depuis la remontée du club dans l’élite en 2009, les Racingmen n’ont passé le cap des barrages qu’une seule fois, l’an dernier face à Toulouse, avant d’échouer contre Toulon en demi-finales. « La mayonnaise ne prend pas du côté du Racing, c’est terrible avec les joueurs qu’il y a », résume Denis Charvet, membre de la Dream Team RMC Sport. Les Franciliens patienteront encore avant de décrocher leur premier Bouclier depuis 1990.

A.Bo