
Stade Français-Racing : ce qu’il faut attendre du barrage régional

Pascal Papé lors du match aller de la saison régulière remporté par le Stade Français. - AFP
Le Racing ne part pas favori
A Jean-Bouin ce vendredi (21h), le Racing-Métro ne partira clairement pas avec la faveur des pronostics. Battus lors des deux confrontations en championnat, les hommes du duo Travers-Labit connaissent aussi et surtout une fin de saison assez pénible. Car avant leur carton contre Castres samedi dernier (53-10), les Racingmen n’avaient plus gagné depuis le 27 mars et un déplacement victorieux à Bayonne (6-12). Car entre-temps, le cuisant échec en Champions Cup contre les Saracens a laissé des traces qui furent longues à effacer. A l’inverse, le Stade Français a remis les voyants au vert pendant la même période. « Maintenant, on s’est mis dans une situation où soit on est champions, soit on est déçus. Et je crois que c’est complétement vrai », confiait Pascal Papé à la veille de ce derby pour lequel Jean-Bouin devrait faire le plein. Un facteur non-négligeable quand on sait que cette saison, le Racing-Métro n’a pas réussi à s’imposer une seule fois sur la pelouse d’une équipe mieux classée.
Un derby électrique ?
Depuis le retour du Racing-Métro en Top 14 en 2009, le derby francilien a effectué un retour remarqué au calendrier. Pourtant, sur le terrain comme en coulisses, rarement un match entre le Stade Français et son voisin de Colombes n’a mis en lumière une rivalité exacerbée. « La réalité du quotidien, c’est qu’aujourd’hui il y a des vraies relations d’amitié entre les deux clubs, entre les joueurs, entre les deux staffs, entre les dirigeants. Même les deux présidents sont de plus en plus proches », concède Gonzalo Quesada. Le 10 mai dernier, la victoire parisienne à Colombes a quand même été marquée par le carton rouge controversé infligée dès la 18e minute à Sergio Parisse, le capitaine du Stade Français. Un derby en guise de barrage, voilà peut-être la clé pour rendre ce rendez-vous entre deux voisins vraiment électrique. « C’est vrai que jouer ce genre de match lors d’un barrage, ça rajoute encore un peu plus de piment », expliquait le centre du Racing Henry Chavancy ce jeudi. « Je crois que cette qualif’ et ce match-là va aider à ce que cette rivalité se redéveloppe », reconnait de son côté l’entraîneur du Stade Français.
Le Stade Français avait perdu l’habitude
Six ans que le Stade Français attend ça. Privés de demi-finales depuis 2009 et une courte défaite contre le futur champion Perpignan, les coéquipiers de Pascal Papé entendent confirmer leur retour au plus haut niveau. « Il y a de l’impatience, il y a une pression qui est positive, a reconnu le deuxième-ligne parisien ce jeudi. Il y a les picotements dans le bide qui reviennent, qu’on n’a pas eus depuis un moment. Mais je crois que ça c’est particulier aux phases finales. On n’a jamais été aussi près depuis sept ans, huit même, qu’on n’a pas retouché ce bout de bois. » Le Racing-Métro, de son côté, n’a pas peur de se déplacer dans ce genre de match couperet. Pour une rencontre au couteau du même genre, les Ciel et Blanc étaient allés éliminer Toulouse à Ernest-Wallon la saison dernière. Jonathan Sexton avait inscrit les 21 points de son équipe. Et ce vendredi, l’Irlandais sera bien là sur la pelouse de Jean-Bouin.