RMC Sport

Stade Français : pourquoi l’avenir est rose

Au lendemain du 14e titre de champion de France de son histoire, le Stade Français se tourne vers un avenir qui s’annonce radieux avec un effectif stable et renforcé d’une star qui tentera de pérenniser ce renouveau.

Un titre qui rapporte

Le titre décroché samedi face à Clermont (12-6) va remplir les caisses du Stade Français, qui enregistrera une plus-value de trois millions d’euros. Le club recevra déjà un million de prime promise au champion. Les contrats de sponsoring et de partenariats vont également croitre de 10% pour ajouter un autre million de gains. Idem pour l’augmentation du nombre d’abonnés et d’entrée aux guichets, dont l’estimation est également évaluée autour du million d’euros. Ajoutez à cela les retombées de la Champions Cup pour la saison prochaine, qui avoisinent 1,2 million d'euros. Le compte est bon. 

Transferts : une star en plus dans un effectif stable

Le Stade Français n’a pas attendu de soulever le 14e bouclier de Brennus de son histoire pour réaliser l’un des gros coups sur le marché des transferts. Le club parisien a en effet recruté le vif demi de mêlée australien Will Genia. Autre grosse arrivée : celle du deuxième-ligne sud-africain Willem Alberts. Le club cherche encore un arrière polyvalent et un autre finisseur. L’Anglais Chris Ashton (Saracens) ou le Néo-Zélandais Joe Rokocoko (Bayonne) sont courtisés. Au rayon des départs, les historiques Pierre Rabadan et Jérôme Fillol raccrochent les crampons, tout comme l’Australien David Lyons et l’Américain Scott LaValla. Malgré ces retouches, l’effectif parisien restera stable et comptera sur l’équilibre jeunes-expérimentés qui a fait sa force cette année. Héros des matches décisifs, Morné Steyn pourrait prolonger son contrat à Paris malgré les critiques qui ont longtemps accompagné sa saison. 

Un staff à recomposer partiellement

L’été parisien sera marqué par une énigme à résoudre : le remplacement de Jeff Dubois, entraîneur en charge de l’animation offensive et des arrières. L’ancien ouvreur va en effet suivre Guy Novès dans le staff du XV de France et laisser ses attributions vacantes. Manager qui chapeaute tout, Gonzalo Quesada devrait se rapprocher du terrain pour assurer notamment la coordination et le suivi psychologique des joueurs auprès de Simon Raiwalui, en charge des avants et d’Adrien Buononato (skills). L’Argentin deviendrait une sorte de « super manager ». S’il élargit son champ de compétence, Quesada cherche tout de même un renfort qui lui permettrait de superviser le groupe et de prendre le recul qu’il perdrait un peu.

Objectif : pérenniser le club dans le top 6

Absent des phases finales depuis 2009, le Stade Français a frappé un grand coup en goûtant de nouveau à ces matches couperet, au point de décrocher le Brennus. Le but désormais est de ne plus rater ces rendez-vous de grands frissons. « Le groupe est bien équilibré. Il y a un bon amalgame. Les jeunes ont mûri depuis deux ou trois ans, explique Thomas Savare, président du club. Ils ont beaucoup appris en jouant et avec des défaites aussi. On sent une maturité un peu étonnante pour une équipe aussi jeune. L’idée est de rester au top, c’est ce qu’il y a de plus dur. C’est ce qu’ont réussi à faire des équipes comme Toulon, Clermont et Toulouse. Notre objectif, c’est de rester à ce niveau. »

Les transferts du Stade Français

Arrivées : Ross (3e ligne, Bulls), Alo-Emile (pilier, Melbourne Rebels), Sio (3e ligne, Greater Sydney Rams), Felsina (pilier, LOU), Genia (demi de mêlée, Queensland Reds), Alberts (3e ligne, Sharks), Macalou (3e ligne, Massy), Powell (ailier, Fidji), Vasuinubu (ailier, Colomiers), Daguin (demi de mêlée, retour prêt Massy), Battle (ailier, Colomiers)

Départs : Fillol (retraite), Ioane (Japon), Lyons (retraite), Rabadan (retraite), Garrault (Tarbes), LaValla (retraite), Dubois (XV de France)

N.C. avec L.D. et M.R.