
Racing 92: "Je suis en colère", tonne Lorenzetti après la défaite face à Bordeaux
Jacky Lorenzetti, quel regard portez-vous sur la défaite contre l’Union Bordeaux-Bègles (30-34) samedi sur votre pelouse de Paris-La Défense Arena?
C’était un match pour les spectateurs qui ont vu une rencontres assez ébouriffante avec de nombreux essais et des retournements de situation, mais aussi beaucoup de suspense.
Pour moi, président du club, c’était un grand moment de colère à la fin du match. On s’est fait battre, certes par une belle équipe bordelaise, mais il y avait la place. Il faut regretter une défaillance de nos leaders.
Avez-vous des exemples précis?
Oui, mais on ne va pas les citer. Le rugby reste un sport collectif et toute l’équipe est responsable. Moi, y compris en premier lieu. On ne va pas fustiger l’un ou l’autre. Regardez le match et vous les trouverez.
Cette défaillance des cadres est-elle exceptionnelle ou est-elle récurrente depuis le début de saison?
En début de saison, nous avons eu des absences préjudiciables, elles n’étaient pas rédhibitoires puisque nous avons un effectif riche. On pensait tenir le bon bout après les trois derniers matchs. On pensait que c’était revenu.
C’est un petit coup d’arrêt! La situation est loin d’être désespérée. Comme l’a dit Laurent Travers, les deux premières places se sont éloignées, c’est certain. Mais on reste plus ou moins dans le coup pour la qualification (pour les phases finales du Top 14, ndlr). Et en Coupe d’Europe, nous sommes bien placés puisque nous sommes leaders après les deux premières journées. Il faut que l’on se reprenne, il faut que nos leaders reviennent. On doit se retrouver cette semaine.
"Toujours en réflexion pour Nakarawa"
Faut-il muscler le discours auprès des joueurs?
On l’a déjà fait. Je pense qu’ils ont compris, je l’espère. On ne peut pas les faire marcher au fouet tous les matchs. Nous avions bien préparé cette rencontre, comme les Bordelais. C’est une troisième défaite amère puisqu’elle est concédée à l’Arena qui n’est pas une citadelle imprenable. Les autres équipes ont envie de gagner à l’Arena, et on ne leur fait pas peur.
Après des changements dans le staff à l’intersaison et notamment le départ de Laurent Labit, la saison manque de régularité pour le moment…
On a montré contre le Stade Français, les Saracens et le Munster que nous étions capables (de faire de bonne chose). La richesse de l’effectif est suffisante. Mike Prendergast a pris sa place, Philippe Doussy aussi. On va finir par rebondir du bon côté. Je ne suis pas pessimiste. Je suis en colère pour cette défaite mais autant s’appuyer sur une défaite que sur une victoire pour rebondir. Le match chez les Ospreys le week-end prochain tombe bien, on va vraiment voir ce que l’on a dans le ventre.
Pour finir, une décision sera-t-elle bientôt communiquée pour Leone Nakarawa?
Je ne peux pas encore vous le dire. On en a encore parlé ce matin avec Laurent Travers. Cela ne pas durer longtemps. Je pense effectivement que, cette semaine, nous prendrons une décision. Je suis toujours en réflexion et rien n’est décidé. C’est sûrement une question de jours.