
Perpignan dompte le Stade Français

Perpignan et Nicolas Mas tiennent leur finale face à Clermont - -
Perpignan n’avait jamais battu le Stade Français cette année et n’avait jamais passé l’obstacle parisien en phase finale depuis la remontée du club de la capitale dans l’élite. Cette tare est maintenant effacée, et de quelle manière ! Ce sera un duel de maudits au Stade de France samedi prochain. Un duel entre Clermont, jamais vainqueur du Bouclier de Brennus en 9 finales et Perpignan qui n’a plus été champion de France depuis 1955. L’un des grands malheureux du rugby hexagonal sera donc récompensé dans quelques jours. Après Clermont qui a exorcisé ses démons de la finale passée face à Toulouse, en s'imposant vendredi (19-9), c’est Perpignan qui a nettoyé plus de douze ans de frustration face au Stade Français.
Perpignan a tenu le score - Jacques Brunel avait annoncé la couleur avant cette rencontre. Il voulait que ses hommes prennent le score pour ne plus le lâcher. Ils l’ont écouté en mettant une pression d’enfer sur Paris dans les premiers instants du match. Ce n’est pas du grand rugby mais ça marche. Paris est tétanisé en face et ne fait que dégager au pied. Cette domination se concrétise au tableau d’affichage. Perpignan mène 3-0 avant de se faire rejoindre sur un drop de Beauxis dès la première incursion des bleus dans le camp catalan. Mais voilà, la tactique du tout au pied d’Hernandez pour Paris ne fonctionne pas et Perpignan, grâce à Porical, fait le premier trou sur un essai d'école. Cet essai aurait du être annulé par monsieur Garcès, l’arbitre du match, car Porical est venu toucher la ligne qui signale la fin de l’en but avec son pied. C’est l'apogée de la domination catalane. A la pause, l’USAP mène 13 à 6. C’est là qu’Ewan McKenzie et Christophe Dominci décident d’intervertir Beauxis et Hernandez. L’Argentin passe à l’arrière et Beauxis à l’ouverture. Les Stadistes reprennent du poil de la bête mais encaissent un deuxième essai signé Mermoz après un ballon volé en touche, tapé en chandelle par Hume et chipé par le trois quart centre dans les bras de Bergamasco. Dans la foulée, Beauxis ramène son équipe à portée de fusil (20-11). C’est le véritable début de la partie. On s’envoie de tous les côtés, essai pour Perpignan de Candelon imité par Parisse qui vient d’entrer en jeu, 25-21.
Un final à suspense - Les huit dernières minutes sont étouffantes à mesure que le soleil décline sur le Stade de Gerland. On va d’un camp à l’autre sans qu’aucun point ne soit marqué. Perpignan l’emporte (25-21) et retrouve une finale après sa dernière perdue en 2004. C’était face au Stade Français. Là, c’est fini pour Paris, Bastareaud est en larmes sur la pelouse. L'USAP, leader de la saison régulière dompte sa bête noire. Les joueurs de la capitale ont raté leur première période et doivent penser à cet essai litigieux accordé aux Catalans. Paris avait le cœur mais avec quarante premières minutes de cet acabit, il ne pouvait que s’épuiser dans cette vaine remontée au score.