RMC Sport

Montpellier: "On ne change pas d’entraineur comme ça", Altrad conforte Garbajosa

Très affecté par la défaite d’un point contre l’UBB samedi soir, Xavier Garbajosa ne serait pas menacé pour le moment. C’est ce qu’a confirmé le président du MHR Mohed Altrad à RMC Sport au lendemain de ce cinquième revers en sept matchs.

Mohed Altrad, que retenez-vous de la très courte défaite à domicile contre l’UBB (22-23) samedi soir?

Malgré la défaite, on a fait un bon match, comme cela avait été le cas à Toulon voilà quelques semaines, mais la pièce n’est pas tombée notre côté.

Ressentez-vous un certain abattement au MHR ?

On mérite de gagner, Bordeaux aussi. On savait que ça allait se jouer sur peu de choses. En fin de match, notre défense des trois-quarts n’a pas fonctionné (ndlr: sur l’essai de Ben Lam à la 77eme minute). L’équipe est très déçue évidemment. Elle n’est pas découragée mais plutôt très déterminée.

Xavier Garbajosa affirmait, après le match, qu’un entraineur "est toujours menacé parce que la vérité d’un jour n’est pas celle d’après". Qu’en est-il?
Il parlait en général. C’est à la fois vrai et faux. Ce n’est pas parce qu’un entraîneur perd ou vit une mauvaise saison qu’il est toujours menacé. On ne change pas d’entraineur comme ça parce que l’on a un mauvais début de saison.

Mais comment expliquez-vous ces difficultés?
Il faut rappeler le contexte avec le Covid-19. On n’a pas pu effectuer correctement la préparation estivale puisque l’on devait avoir trois matchs amicaux et que nous n’avons pu en disputer qu’un seul, puis le Covid-19 est arrivé et l’équipe de France avec cinq joueurs pour les trois premiers matchs (ndlr: Bouthier, Vincent, Rattez, Willemse et Haouas). On ne cherche pas d’excuses. Toulouse a connu la même situation. Mais les Toulousains sont deuxièmes du classement (ndlr: en ayant disputé 10 matchs) et ont le double de points que nous (29 contre 13 pour le MHR qui compte trois matchs en retard). Les choses n’ont pas tourné comme on l’aurait souhaité. On aurait gagné à Toulon, vous ne m’auriez peut-être pas appelé aujourd’hui. On va travailler avec deux déplacements pas simples à Clermont et La Rochelle. Il faut continuer à bosser.

Vous maintenez donc votre confiance à Garbajosa et son staff?
Oui, bien sûr.

Allez-vous cependant modifié quelque chose dans le fonctionnement du staff?
Non.

Avez-vous échangé avec Garbajosa?
Je ne suis pas un président comme tous les autres. Eux, ils ne font quasiment que ça comme job. Moi, j’ai beaucoup d’autres choses à faire. Je ne vois pas Xavier toutes les semaines, ni tous les quinze jours. Je le crois le jour du match. Je suis pris par mes activités, c’est pour cela que Philippe Saint-André a été nommé pour faire le tampon. Il y a un directeur du rugby, un entraineur en chef, d’autres entraineurs comme Olivier Azam qui est arrivé récemment, mais aussi Jean-Bapiste Elissalde. Il y a tout ce qu’il faut pour que ça fonctionne. Mais, encore une fois, on aurait fait le même match contre Bayonne, on aurait peut-être gagné là-bas. Pareil à Toulon et hier contre Bordeaux-Bègles. On aurait pu avoir douze points de plus et être dans les six premiers. Il faut attendre. C’est une saison compliquée à cause de la maladie. Les clubs qui ont de bons résultats aujourd’hui pourraient connaitre plus de difficultés en raison d’un tas de choses plus tard dans la saison. Mais, vous avez raison, nous sommes quand même décalés assez largement au classement. Nous sommes actuellement onzièmes, peut-être que la semaine prochaine nous descendrons d’un cran.

Propos recueillis par Jean-François Paturaud