Lombard: "Carter va avoir une influence énorme"

Champion du monde avec les All Blacks il y a un mois, Dan Carter (33 ans) débarque ce vendredi au Racing 92. Pour Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC Sport, l’ouvreur néo-zélandais peut amener un titre au club francilien s’il évolue au même niveau qu’en Angleterre.

Thomas Lombard, pourquoi l’arrivée de Dan Carter au Racing ce vendredi est-elle un énorme coup ?

Avant la Coupe du monde, je pensais que sa signature était un énorme coup marketing parce que ça faisait trois saisons qu’il était l’ombre de ce qu’il était en 2005-06, quand il était au sommet de sa forme et son influence sur le jeu... De ce point de vue-là, dans le développement du club, avec la livraison du nouveau stade et le fait d’aller chercher de nouveaux partenaires, s’attacher les services de Carter était un énorme coup. Maintenant, dans la continuité des performances livrées pendant la Coupe du monde, j’ajouterais que c’est aussi un énorme coup sportif. Parce que si Carter est dans le prolongement de ce qu’il a montré, il va avoir une influence énorme sur le jeu du Racing. Il peut leur permettre d’accéder à ce qu’ils recherchent depuis quatre, cinq saisons : un titre.

Va-t-il être une star du Top 14 ou « la » star du Top 14 ?

C’est une star de plus. C’est quelqu’un de très discret, pas expansif dans les médias. Il parle plutôt sur le terrain. C’est une star parmi les autres. Des garçons comme Ma'a Nonu, à Toulon, sont au moins aussi connus que lui. Mais c’est vrai qu’il va être beaucoup plus mis en avant par les médias, pas seulement français mais aussi européens puisqu’il va disputer la Coupe d’Europe. Ça peut être un tremplin pour lui, parce qu’il était un peu enclavé chez lui en Nouvelle-Zélande. On le voyait davantage au gré des sorties des All Blacks, plutôt que dans son rôle de joueur du Super Rugby.

Il aura le plus gros salaire du championnat…

Il y a une inflation des salaires. On n’a pas les chiffres exacts. L’impact qu’aura Carter sur le développement marketing du Racing et l’impact sportif qu’il aura font qu’il n’y a pas beaucoup de débats à avoir. Les joueurs avec lesquels j’ai discuté n’ont pas de grief particulier par rapport à ça. La pression est sur ses épaules, pas pour les obligations sponsors, mais pour être au diapason de ce qu’il a montré pendant la Coupe du monde, dans un championnat qu’il va découvrir. Ce n’est pas que le Top 14 soit radicalement différent des autres, mais il est plus rigoureux de par l’approche du jeu et plus long puisque le Super Rugby ne dure que quatre, cinq mois, avec la Coupe d’Europe par-dessus le marché. Ce qui va demander beaucoup plus d’investissement, de récupération, sachant que c’est un joueur âgé de plus de 30 ans. Il y a pas mal d’interrogations là-dessus.