Lhermet-Berbizier, la guerre des mots

Le choc qui ouvre la 17e journée du Top 14, ce mercredi (21h), se déroulera sur fond de polémique. Entre provocations et nerfs à vif.

Ils ne se quittent plus. Ni sur le pré, si sur le terrain de la polémique. Après s’être affronté à trois reprises cette saison (deux rencontres de H Cup et une de Top 14), le Racing et Clermont se retrouvent ce mercredi (21h) en ouverture de la 17e journée. Un match sur fond de polémique après que Jean-Marc Lhermet ait allumé le Racing dans un entretien accordé à La Montagne. « Sur les rémunérations, nous ne pouvons pas contrer des clubs comme le Racing, Toulon ou Bayonne, déplore l’entraîneur clermontois. Nous nous interrogeons. Il y a des incohérences entre les masses salariales déclarées à la Ligue et les rémunérations proposées. Les budgets annoncés ne veulent plus rien dire. »

Des propos rapidement revenus aux oreilles de Pierre Berbizier. Alors que l’ancien entraîneur de l’équipe de France est habitué à laisser sa place aux conférences de presse d’avant-match à son adjoint Simon Mannix, Berbizier avait tenu à faire le déplacement lundi. Et quand il se déplace, l’ancien international ne le fait pas pour rien. « C’est une équipe qui a fonctionné l’année dernière sur la provocation. Il nous traite de tricheur, il remet même en cause l’institution en parlant de la DNACG et en disant que nous trichons sur les budgets. Cette méthode a fait ses preuves. L’an dernier, Clermont a provoqué, agressé et très bien réussi. »

Lhermet : « Berbizier a perdu ses nerfs… »

Actuels dauphins de Toulouse, les Franciliens ont une belle carte à jouer dans cette fin de championnat. Une qualification directe pour les demi-finales n’est d’ailleurs pas à exclure. Et pour cet accessit, le Racing se trouve notamment en concurrence direct avec Clermont, seulement distancé de cinq points avant cette journée. « La meilleure défense c’est l’attaque, poursuit Berbizier. Jean-Marc Lhermet l’a très bien compris, il continue à attaquer. Ce qu’il a fait est inadmissible. Tout leur est permis. Il a raison. Mais moi, je n’ai jamais agressé ou insulté personne. Je n’ai jamais fait le tour des vestiaires d’arbitres comme il le fait régulièrement à chaque match. »

Jean-Marc Lhermet a néanmoins tenu à calmer les ardeurs. « Pierre Berbizier est monté dans les tours et a perdu ses nerfs au fur et à mesure de l’interview, regrette-t-il. Il a mal interprété mes propos. Ce n’était pas une critique. Nous avons des joueurs que nous payons cher. Je dis simplement que nous n’avons pas les moyens d’aller chercher au dessus, dans la surenchère. Je respecte le travail de Jacky Lorenzetti. Il ne triche pas. En tout cas je n’ai aucun problème avec Pierre. Je ne l’ai jamais cité dans une interview. » Le match est bien lancé.

Pierrick Taisne