
Le Top 14 espère déjà faire sauter la jauge des 5.000 spectateurs
Une bonne nouvelle, mais pas encore la panacée. Voilà comment les différents acteurs du Top 14 ont pris les annonces du gouvernement rouvrant les stades le 11 juillet, mais avec une jauge maximale de 5.000 personnes.
"C’est une avancée, maintenant je la relativise aussi puisque ça ne fait que 20 jours d’avance par rapport à ce qui était prévu puisque la jauge à 5.000 était prévue à partir du mois d’août, là c’est possible à partir du 11 juillet donc on s’arrange, oui", explique Paul Goze, le président de la Ligue nationale de rugby. Il veut surtout y voir un bon présage pour la suite: "On espère que c’est l’augure de décisions ultérieures qui feront qu’en septembre nous pourrons reprendre avec du public. Pour nous, la jauge de 5.000 est un signe très positif, c’est avancé par rapport à la date prévue mais ce n’est pas suffisant pour que les clubs puissent vivre à partir du mois de septembre avec la reprise du championnat."
C'est bien tout le problème pour un sport plus dépendant des recettes en billetterie que des droits télé: reprendre le championnat avec seulement 5.000 personnes dans les stades ne permettra pas aux clubs d'assurer leur avenir économique.
Merling: "On a besoin de jouer à stade plein pour permettre aux clubs de survivre"
"Maintenant le gros problème c’est que le 4 septembre, au premier match, même une jauge partielle, si elle doit rester partielle voire augmenter par rapport aux 5000 spectateurs aujourd’hui mais qu’elle resterait une jauge partielle serait toujours économiquement très très dangereuse pour notre sport, explique Vincent Merling, président du Stade Rochelais, 55 matchs à guichets fermés d'affilée avant le confinement. On a besoin de jouer à stade plein pour que notre économie puisse permettre aux clubs de survivre."
Du côté de Laurent Marti, président de l'UBB (la plus grosse affluence moyenne d'Europe avec plus de 24.000 spectateurs), on relativise un peu: "C’est super parce que ce n’est pas qu’un besoin économique, on voit bien que les gens ont envie de vivre à nouveau. En même temps, les gens vont rester prudents et il le faut. On a tous envie de revivre et quelque part un petit peu à nos risques et périls en essayant dans tous les cas de figure de mettre à l’abri les plus vulnérables."