
Le ton monte entre Bayonne et Perpignan

C'est dans le car, alors qu'ils se trouvaient à Saint-Gaudens, que les Catalans ont appris que leur match à Bayonne était reporté. - -
Francis Salagoïty n’a pas mâché ses mots. Le président de Bayonne était très remonté après le report du match de son équipe contre Perpignan pour cause de grippe A. Le patron de l'Avriron regrettait que l’USAP n'ait pas respecté les procédures. « Le plus grave c’est de ne pas respecter le calendrier, s’est emporté Salagoïty sur l'antenne d'RMC. Il y a un processus médical qui doit être respecté. Etre informé à 16h30 que le match n’aura pas lieu, sans même un coup de son téléphone de son homologue (ndlr : Paul Goze) est très étonnant. »
Bayonne envisage de porter plainte et de saisir le comité directeur de la Ligue. « Je respecte la décision médicale, je pense que c’est vrai. Par contre, mon courroux s’explique parce qu’on ne le découvre qu’hier (vendredi). Si on le découvre hier, ça veut dire qu’il a été décelé en milieu de semaine, parce qu’il faut 72 heures pour dépister. Dans ce cas là, on doit avertir Ligue par mail ou fax, ça n’a pas été fait. Je considère qu’il y a eu faute parce que le joueur aurait dû être isolé pour casser la chaine. » Pour Francis Salagoïty, une décision s’impose : « Je vais demander la victoire sur tapis vert. Ce n’est pas satisfaisant sportivement. Mais on avait une dynamique. Des choses avaient été mises en place pour ce rendez-vous. » Des propos qui reviendront certainement aux oreilles de Pierre-Yves Revol, président de la Ligue.
Paul Goze (président de Perpignan) : « Je suis triste pour lui »
Du côté de Perpignan, la réaction ne s’est pas fait attendre. Paul Goze ne s’est ainsi pas caché derrière les accusations de son homologue. Et le président des champions de France de vivement contester les propos du Bayonnais. « Sa théorie n’est pas crédible, a expliqué l’ancien deuxième ligne à RMC Sport. D’un côté, il dit qu’on a essayé de faire annuler le match et de l’autre, il se plaint qu’on ne l’ait pas averti plus tôt. » Le boss catalan est revenu sur la chrnologie des évènements. « On a eu deux cas suspicieux en début de semaine et nous les avons isolés. On en a eu un troisième un peu plus sérieux. On a fait le test et jeudi on a averti la commission médicale de la Ligue. Et puis, même s’il y avait un cas, il n’y avait aucune annulation à prévoir puisqu’il faut trois cas pour annuler un match. La commission a décidé d’annuler le match parc qu’on est dans un pic de l’épidémie. »
A Perpignan, on ne craint absolument pas la demande de victoire sur tapis vert faite par Bayonne. « J’en suis triste pour lui », lâche simplement Goze au sujet de Salagoïty. Et le boss de l'USAP de conclure, notamment sur le fait qu’aucun coup de téléphone n'ait été échangé entre les deux protagonistes : « Je voulais l’appeler hier, mais dès que j’ai appris que la rencontre était reportée, on m’a dit qu’il protestait déjà. Je n’ai donc pas souhaité l’appeler. Il était persuadé qu’on était malhonnête. Je n’ai pas voulu le compromettre avec un coup de fil d’une personne malhonnête. Ça aurait été compromettant pour lui, lui qui est si honnête. » Ambiance, ambiance.