
L'adieu au soldat Pelous

Fabien Pelous, Toulousain historique, a été ovationné, vendredi, pour son dernier match, perdu contre Clermont (9-19) en demi-finale du Top 14. - -
Stade Chaban-Delmas de Bordeaux, vendredi soir. Clermont et Toulouse luttent pour une place en finale du Top 14. A la 49e minute, le deuxième ligne Fabien Pelous, ignore qu’il dispute le dernier match de sa carrière et est remplacé par Romain Millo-Chluski. L’enceinte girondine se lève comme un seul homme pour saluer la sortie de l’homme aux 118 sélections avec le XV de France (record absolu). Une standing ovation qui se poursuit au coup de sifflet final.
Malgré la défaite, les joueurs Toulousains portent leur capitaine en triomphe devant une foule qui n’en finit plus de scander son nom. « J’avais la voix éraillée par l’émotion. C’était génial, j’ai vraiment apprécié. Je remercie le public toulousain, mais aussi le public Montferrandais qui m’a réservé une belle ovation. J’avais le sentiment d’avoir fait quelque chose dans le rugby, j’en ai eu la confirmation. Je crois que les gens garderont une bonne image du joueur que j’étais », jubile le triple champion de France.
« On perd un des plus grands joueurs de l’histoire du stade Toulousain, lâche de son côté son entraîneur Guy Novès. Ce n’est pas simple de se séparer d’un tel joueur. J’espère que tous ses coéquipiers ont appris à ses côtés et auront à cœur d’avoir le même comportement que lui. C’est un mec qui n’a jamais triché et je pense qu’il réussira aussi dans sa vie en dehors du rugby. C’est un exemple pour nous tous. »
Double lauréat de la Coupe d’Europe, deux fois vainqueur du tournoi des cinq nations (et trois fois du six nations), Pelous, 35 ans, va maintenant pouvoir se concentrer sur sa reconversion. Et le colosse haut-garonnais ne semble pas à cours d’idées. « Il y a beaucoup de choses à faire en dehors du rugby. Je ne suis pas inquiet, confiait-il il y a quelques mois. J’ai de nombreux projets que j’essaierai de mener à bien pour avoir une vie aussi remplie en dehors du terrain qu’elle ne l’a été sur le terrain. » Un défi à la hauteur de son incroyable palmarès.