
Fillol : « Ce sera un match de boxe ! »

Jérôme Fillol - -
On parle de derby francilien, de finale… Pour vous, ce match, c’est un peu les deux ?
Ce match est capital pour les deux équipes. Pour celui qui perdra ce week-end, l’aventure s’arrêtera. Nous, on a besoin de points, le Racing aussi. L’enjeu de ce derby est vraiment comptable.
Depuis le début de la semaine, vos coéquipiers et vous semblez être plutôt décontractés…
Certains joueurs préfèrent aborder ce type de match de cette manière. Après, la pression va monter progressivement. Même si le Racing a peut-être plus de pression que nous. Si on fait un bilan par rapport à l’année dernière, on avait terminé 11e. Cette année, on est 7e pour l’instant. Eux, l’an passé, ils étaient 2es alors qu’aujourd’hui, ils sont 6es. Nous, on est en progression, on veut continuer comme ça. On n’a pas du tout envie que ça s’arrête.
Vous qui connaissez bien les deux clubs, que représente un derby Racing Métro-Stade Français pour les joueurs ?
C’est un derby qui reste assez récent. Bien sûr, il y a de l’engouement, de l’envie. Il suffit de voir le monde qu’il y a autour de nous aujourd’hui pour se rendre compte que ce match suscite beaucoup d’excitation. Pour nous, les joueurs, c’est la même chose. Ce qui prouve l’importance de ce derby aujourd’hui en Ile-de-France.
Craignez-vous des dérapages pendant le match ?
On verra mais je ne pense pas. La tension vient au fil du match s’il y a des accrochages. Mais en dehors, il n’y a aucune animosité entre les joueurs. Ce sera un match de boxe, ce sera dur, mais s’il y a des échanges ils se feront sur le terrain. On ne va pas préméditer une bagarre générale !
Jouer au Stade de France peut-être un petit avantage pour vous ?
C’est un peu notre maison. Max Guazzini (ancien président du Stade Français) y a lancé les premiers matches en 2006. On connaît bien la pelouse donc oui, c’est un petit avantage pour nous. On a l’habitude de jouer ici. On se sent chez nous.
Cela fait un an maintenant que la direction du Stade Français a changé (Max Guazzini remplacé par Thomas Savare), qu’est-ce qui a changé dans le club ?
Les deux hommes sont complètement différents. Vous avez un président extraverti comme Max (Guazzini) et un homme comme Thomas Savare qui arrive dans ce milieu sans trop le connaître, qui le découvre. Il est plutôt discret, il a ses convictions, ses envies. Son souhait est que le Stade Français revienne en haut de l’affiche. Max a laissé son empreinte et Thomas construit le club d’une manière différente.