Coronavirus: le rugby français en colère après les images des supporters du PSG

INFO RMC SPORT. Paul Goze a envoyé un courrier à la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu, ce samedi, pour exprimer sa colère après les images des tribunes du Parc des Princes vendredi soir. Le président de la Ligue Nationale de Rugby espère que ces agissements isolés des supporters du PSG ne pénaliseront pas le reste du sport français, dont le rugby.

Les images des supporters du PSG, vendredi soir au Parc des Princes lors de la victoire contre Waasland-Beveren (7-0), ont beaucoup fait parler ces dernières heures. Ils étaient pour certains regroupés, sans masque ni distanciation physique, alors qu’on constate la résurgence de foyers épidémiques de coronavirus sur le territoire français. Une semaine avant le Conseil de Défense (24 juillet), où est espéré un assouplissement de la limitation des spectateurs (5.000) actuellement en vigueur dans les stades, cela tombe très mal. Pour le football mais pas que. Et ça, le rugby français l’a bien compris.

Selon les informations de RMC Sport, Paul Goze, le président de la Ligue Nationale de Rugby, a ainsi adressé un courrier à Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, avec en copie notamment Jean Castex, le Premier ministre, Oliver Véran, ministre de la Santé, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, Bernard Laporte, président de la FFR, les présidents de Top 14 et de Pro D2 ou encore Nathalie Boy de la Tour et Didier Quillot, respectivement présidente et directeur général de la LFP.

Le rugby français "consterné" par les supporters du PSG

Dans ce document que RMC Sport s’est procuré, Paul Goze a fait part de sa "colère" et se dit "consterné" par les images du Parc des Princes. Le patron de la Ligue attend une réponse forte de l’Etat et espère surtout que ces "agissements irresponsables d’une minorité" n’auront pas de conséquences sur les décisions adoptées la semaine prochaine par le gouvernement, sur les conditions d’accueil du public dans les stades à compter de la fin du mois d’août. Il ne faut pas pénaliser l’ensemble du sport français au nom de ces agissements isolés, souligne-t-on à la LNR.

"Si les protocoles sanitaires extrêmement rigoureux que l’ensemble des organisateurs ont mis en place ne peuvent être respectés par une minorité d’individus sur une minorité de matchs, alors des mesures ciblées et limitées aux matchs et/ou aux personnes concernées doivent être mises en place, écrit Paul Goze. Mais ils ne peuvent pénaliser l’immense majorité qui est responsable, respectueuse des normes sanitaires et consciente des enjeux."

Le Top 14 reprend enfin ses droits le 4 septembre prochain, six mois après le dernier match officiel. Et pour le rugby français, il est capital, pour ne pas dire vital, de recevoir un maximum de public possible, en respectant évidemment les conditions sanitaires. Contrairement au football, l’économie du rugby repose en effet en très grande partie sur la billetterie et non sur les droits télé. Il en va de la survie des clubs de rugby, comme l’a rappelé Paul Goze à la ministre.

Jean-François Paturaud