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Comment White veut relancer Montpellier

Jake White

Jake White - AFP

Arrivé lundi en qualité de consultant à la suite de la mise à pied de Fabien Galthié, Jake White a été présenté à la presse ce mercredi. En deux jours, le technicien sud-africain a déjà posé les bases de sa méthode à Montpellier et fixé des objectifs très élevés pour un club au sein duquel il pourrait rester à l’issue de cette saison.

Seul sur le terrain, Jake White installe le matériel, vingt minutes avant que ses joueurs n’arrivent à leur tour. Peu de temps après, ce mercredi matin, les rugbymen montpelliérains commencent, comme la veille, une nouvelle journée « marathon ». Pour leurs premiers entraînements sous les ordres du technicien sud-africain, les Héraultais ont droit à un planning bien rempli, avec deux séances de trois heures (9h-12h et 14h-17h), plus un déjeuner pris en commun avec le président Mohed Altrad ce mercredi.

Au menu de la matinée, un travail uniquement axé sur la défense, sous toutes ses formes (touches, mêlées, dégagements…), avec une extrême rigueur. « C’est une approche beaucoup plus carrée, à l’anglo-saxonne, souligne le 2e ligne Robins Tchale-Watchou. On a un planning sur les deux prochains mois, avec des heures précises. Comme il le dit, on fera des choses simples mais par contre, tout le monde doit faire la même chose. »

« Comme il parle vite, c’est compliqué »

Autre changement pas si anodin et auquel les joueurs vont devoir s’adapter : la langue. Comme White ne maîtrise pas le français, il passe ses consignes en anglais et Shaun Sowerby, nouvel entraîneur des avants, se charge de la traduction. « Put.., m’en parle pas, lance le demi de mêlée Benoît Paillaugue. Des fois, sur le terrain, comme il parle vite, c’est compliqué. Mais je pense qu’il fera aussi l’effort dans les prochains mois de parler un peu français. Pour l’instant, ça va, des joueurs parlent bien anglais. Et puis avec des dessins, tout le monde comprend ! » Mais pour la réception de Toulon ce samedi (16h35), le XV montpelliérain devrait toutefois être à majorité anglo-saxonne.

Les premiers mots de White :

Reprendre du plaisir

« J'ai regardé Montpellier évoluer toute la saison, comme je le fais pour beaucoup d'équipes du Top14. Il y a du talent dans ce groupe. Mon premier message a été de leur dire qu'avec le changement, vient toujours de l'incertitude. Ensuite, je leur ai dit qu'il fallait qu'ils soient heureux, qu'ils prennent du plaisir dans ce qu'ils font. Il faut revenir aux fondamentaux, tout remettre dans le bon sens. Et plus important encore, reprendre du plaisir. Quelqu'un vient de me dire qu'il sentait une bonne ambiance et ça me rend heureux, car je réalise que les choses fonctionnent déjà. »

Des ambitions très élevées

« Gagner ! C'est pour cela que je suis ici, pour gagner. C'est pour cela que je me lève le matin, que je viens au travail. Je veux gagner ! Si moi-même je n'y crois pas, les joueurs n'y croiront pas non plus. L'année dernière, l'équipe a fini deuxième (avant une défaite en demi-finale contre Castres, 22-19, ndlr). Cette année, c'est la même équipe, peut-être même renforcée d'un ou deux joueurs. Gagner le Top14 sera difficile vu notre classement (8e), mais c'est possible, il reste assez de matchs. Une fois en phase finale, tout peut arriver. »

Une pige jusqu’en fin de saison… voire plus

« Je me suis engagé pour six mois. Lors des six ou huit prochaines semaines, nous nous réunirons pour discuter de nos visions respectives pour le club en ce qui concerne le recrutement de nouveaux joueurs, comme de nouveaux entraîneurs. Et si nous sommes d'accord pour travailler ensemble plus longtemps, je resterai plus longtemps. Pour l'instant, il est trop tôt. Quand il y aura des retours de joueurs ou d'autres coaches à mon sujet, ce sera plus facile de discuter d'un contrat de deux, trois ou quatre ans. C'est une option. »

la rédaction avec JL