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Bourgoin, tombeur de gros

L'ouvreur du CSBJ s'apprête a quitter l'Isère pour un nouveau club.

L'ouvreur du CSBJ s'apprête a quitter l'Isère pour un nouveau club. - -

Après Biarritz la semaine dernière, le CSBJ vient de faire tomber le leader du championnat Toulouse (30-23) à Pierre-Rajeon. Bourgoin se replace mais peut-il conserver ses meilleurs joueurs ?

Le CSBJ, mal en point en championnat à la veille de la 12e journée de Top14, est passé de la 11e à la 5e place à la faveur d’un retentissant succès sur le leader Toulouse (30-23). Ce coup d’éclat suit la victoire surprise la semaine dernière des Berjalliens contre le Biarritz-Olympique (35-15). En deux semaines, Pierre-Rajeon est redevenu l’antre de tous les exploits pour une équipe de Bourgoin, que l’on n’avait plus vu évoluer à ce niveau depuis le début de saison. « Le déclic est arrivé avec l’entame contre Biarritz, explique l’entraineur Eric Catinot. Avant, on faisait de grosses séquences de jeu mais une fois qu’on était mené au score. Contre le BO, on a pris le match par le bon bout. Dans la semaine qui a suivi, on a senti les joueurs prendre conscience de leur potentiel. »

Samedi, le CSBJ a mis un terme à une série d’invincibilité de six matches de Toulouse. Les Haut-Garonnais ont enregistré en Isère leur première défaite en 2008. L’exploit est d’autant plus de taille, que le leader était venu à Bourgoin avec sa fine fleur d’internationaux (Heymans, Clerc, Elissalde, Dusautoir).

Le CSBJ peut-il viser plus haut ? « Dans un championnat à vingt-six matches, on est derrière le quatuor de tête. Ces quatre là ont plus d’expérience, de vécu, de jeu que nous. Retrouver le top 4 est un projet de trois ans avec Pierre Raschi (manager), mais pour l’instant on ne pense pas pouvoir rééditer ces exploits sur une saison », raconte Catinot.

Bourgoin a pu compter sur un trio particulièrement performant (Boyet, Parra, et le jeune Yann David appelé contre l’Italie). Le dernier, auteur d’un essai superbe contre Toulouse est la révélation du CSBJ. « Quand j’ai vu Yann à l’entraînement au mois d’août, je me suis dit qu’il serait international dans les deux ans et à la prochaine Coupe du monde, dit Catinot. En fait ça s’est fait plus vite pour lui, mais c’est un joyau à ménager, il est véloce, puissant, et il est capable de faire jouer. »

Les rumeurs de départ de Benjamin Boyet se sont faites plus précises ce week-end. On annonce l’ouvreur à Brive, Toulon ou à Clermont, après la mi-mars. Après Bonnaire et Boussès partis en Auvergne et à Paris, le CSBJ pourra t-il stopper l’hémorragie ? « Aujourd’hui, on ne pourra pas s’aligner sur les offres faites à Benjamin. C’est un projet, comme je vous l’ai dit sur trois ans, pour replacer le CSBJ dans l’élite, qui pourra donner des réponses aux questions que les joueurs sont en droit de se poser sur les ambitions du club », conclut l’entraineur Eric Catinot.

La rédaction-Intégrale Sport (rediff)