
Boudjellal obtient gain de cause contre l’EPCR, coupable de diffamation
C’est une victoire pour Mourad Boudjellal. Ce mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Toulon a condamné l’European Professional Club Rugby (directeur et organisateur des compétitions européennes de rugby) et son directeur général Vincent Gaillard pour diffamation envers Mourad Boudjellal et le Rugby Club Toulonnais. L’EPCR, l'organisme qui organise les Coupes d'Europe, et son DG ont respectivement été condamnés à une amende pénale de 10.000 euros ferme et une amende pénale de 5.000 euros avec sursis.
Mourad Boudjellal et le RCT ont obtenu respectivement 30.000 et 10.000 euros de dommages et intérêts et le remboursement de leurs frais de justice à hauteur de 6.000 euros chacun. Les deux parties ont dix jours pour faire appel de cette décision. L’EPCR a pris acte de cette décision et ne souhaite pas communiquer pour le moment.
L'affaire du SMS
En février 2018, l'EPCR avait décidé de poursuivre Mourad Boudjellal pour "conduite inappropriée" après ses propos tenus en réaction à ceux de Mathieu Bastareaud après la rencontre du 14 janvier 2018 entre Toulon et Trévise. Le Français avait été suspendu trois semaines pour avoir tenu des propos à caractère homophobe envers un joueur italien. "Ce que je crains, c'est le côté mormon de l'EPCR avec les Gallois et les Irlandais, avait alors réagi Boudjellal. Ce sont des gens qui vendent de la morale alors qu'ils n'en ont pas. Les mêmes qui ont des ministres qui se font fouetter dans le privé mais qui passent pour des mecs 'clean' en public."
En avril 2018, Mourad Boudjellal avait annoncé sa décision de porter plainte contre l’EPCR, qui lui reprochait par ailleurs d’avoir envoyé un SMS d’insultes à Liam McTiernan, le commissaire à la citation de la rencontre Toulon-Trévise. Le texto en question avait valu au président du RCT une citation de l’EPCR pour "conduite inappropriée". L’accusation avait ensuite été retirée par l’organisme gérant la Coupe d’Europe de rugby. "Je fus informé de l’abandon des poursuites sur ce chef d’accusation, sans la moindre lettre d’excuse ou d’explication", avait déploré Mourad Boudjellal.