
Bastareaud, fan de Umaga

Mathieu Bastareaud a inscrit un essai lors de la victoire du Stade français sur Toulon - -
Rassuré, Mathieu Bastareaud, par cette victoire sur Toulon, 22-12 ?
Ca nous refait. On est leader jusqu’à demain (samedi). C’est bien pour se remettre dans une dynamique de victoire. La semaine prochaine on va à Brive après ce sera Montauban, Toulouse, Clermont. Il faudra gagner jusqu’à ces deux gros morceaux. Ca fait toujours du bien pour la confiance.
Paris premier c’est anecdotique ?
Il faut compter sur nous. On a repris jeudi dernier en repartant à zéro. On a parlé entre nous. On s’est dit nos vérités. Tout n’est pas parfait mais on travaille pour qu’on s’améliore.
On a l’impression que vous avez baissé de pied après avoir pris le score. C’est un problème mental ?
Ici oui. On avait l’intention de les achever en marquant de suite et on n’a pas réussi à le faire. On est allé dans leur camp et on s’est mis à la faute. Ca les a remis dans le jeu. Il faut positiver un maximum car ça fait plusieurs semaines qu’on négative tout. Mais tout n’est pas bon à jeter. Il y a des phases de jeu où on a bien envoyé. Il faut retenir ça. Après, on prend des essais. Je suis le premier impliqué sur leur essai car je loupe mon placage. Je me fais prendre à l’intérieur et c’est inadmissible à ce niveau-là. Il faut gommer ces petites erreurs et ça ira mieux après.
Il y avait du monde au centre en face avec Umaga ?
C’est comme si vous disiez à un gamin qu’il allait jouer contre Zizou. Pour moi c’est quelqu’un qui m’a donné encore plus envie de jouer au rugby. C’est mon idole. J’étais impressionné mais j’ai essayé de faire abstraction de ça. A côté de lui il y a Sonny Bill Williams qui est un super joueur et une star au XIII. C’était un bon test et j’ai beaucoup appris ce soir.
Vous avez eu quelques mots avec Tana Umaga ?
Pas encore mais il faudrait que je lui demande une photo et un autographe pour le mettre sur mon casier. On a parlé 10 secondes mais ça me suffit.
Comment vous l’avez trouvé physiquement ?
On ne peut pas lui demander grand-chose. Ca ne fait pas longtemps qu’il a repris. Sur un match comme ça avec de l’intensité, c’est normal qu’il craque. Il a quand même 36 ans, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il sauve la maison toulonnaise. Ce qu’il a fait ça été positif. C’est un très bon match quand même mais avec lui je ne suis pas objectif (rires). Il faut saluer le monsieur.
Est-ce que vous êtes en contact avec votre famille qui est aux Antilles ?
J’ai eu ma cousine. Ma famille n’est pas très touchée. C’est navrant mais le problème ne date pas d’hier. Ca a toujours été comme ça et à un moment il y a un ras-le-bol et ça pète comme on se sent ignoré. Ce qui me navre ce sont les menaces de mort que j’ai pu lire ou entendre. Après je ne suis pas là-bas. Je suis triste car c’est mon île d’origine, là où je passe mes étés, ça m‘embête de voir ça.