
Alors, on fait grève ou pas ?

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Et si le duel de Paris n’avait pas lieu ? Alors que le Racing Métro 92 doit affronter samedi le Stade Français, la menace d’une grève plane toujours. Que ce soit sur le Top 14 ou la Pro D2. Une réunion téléphonique du bureau de la Ligue Nationale de Rugby s’est ainsi tenue ce lundi à 17h30. Au menu, les suites à donner à la demande des clubs professionnels qui s’étaient prononcés samedi midi à Toulouse, sous l’égide de l’UCPR, pour une grève des matchs de la 13e journée du Top 14. Et les résultats du vote à main levée ne laissaient pas planer le moindre doute : 15 pour, 1 contre et 1 abstention.
Contacté par RMC après la réunion, le président de la LNR, Pierre-Yves Revol, ne voulait pas présager de la ligne adoptée par les présidents concernant la possible grève et attendait l’assemblée générale extraordinaire prévue ce mardi à Paris. « Nous allons faire un point sur la procédure en cours et prendre les décisions qui s’avèreront nécessaires et seront partagés par le plus grand nombre, précise-t-il. Mon rôle est d’analyser toutes les conséquences d’une telle décision, qui ne se prend pas à la légère. »
A Toulouse, la suppression du DIC entraînerait une perte de 720 000 euros - l'équivalent des salaires annuels plus les charges de trois joueurs. Un manque à gagner de 70 000€ par joueurs par an. « Nous sommes des entreprises jeunes. Nous avons créée des emplois et nous avons des budgets à tenir, s’offusque Bouscatel. Retirer cette aider alors qu’elle était prévue jusqu’en 2012 nous met dans des difficultés énormes. Ce n’est pas un problème de garder quelques joueurs. C’est un problème de survie de budget. » Et le président toulousain, qui génère 3,5M€ de cotisations mais aussi 110 emplois, d’aller encore plus loin. « Il n’y a qu’une seule personne qui peut nous aider à sortir par le haut de cette situation, c’est le président de la République. Il doit siffler la fin de la récréation et dire à tout le monde : ‘‘ c’est terminé, je suis le chef.’’ » Le message est lancé.