Szarzewski : "Impressionné par l’état d’esprit de l’équipe"

Dimitri Szarzewski fait partie des joueurs du XV de France qui aiment la préparation physique. A Tignes, il est servi. Le talonneur des Bleus revient sur ce moment si particulier. Le joueur du Racing 92 n’occulte pas non plus la concurrence, à un peu plus d’un mois de la réduction du groupe de 36 à 31 éléments… mais il préfère surtout évoquer la forte cohésion qui anime le groupe France.

Premier gros bilan après quelques jours passés à Tignes. Est-ce que c’est plus dur, moins dur, aussi dur que ce que vous attendiez ?
Ça correspond vraiment à ce que j’attendais. Une préparation très dure, mais on a été prévenu en amont. Pour l’instant nous sommes servis, je suis quand même impressionné par l’état d’esprit de l’équipe. Dans la douleur et dans la difficulté, on garde notre bonne humeur, on a vraiment envie de progresser tous ensemble pour être prêt. De toute façon, c’est un passage obligé pour se sentir bien sur le terrain et une fois qu’on se sent bien sur le terrain, forcément, le rugby est beaucoup plus facile.

Le fait d’être dans l’incertitude, découvrir le programme au jour le jour… qu’est-ce que ça change ?
C’est bien parce qu’on a des petites surprises même si les programmes, on commence à les connaitre. Après deux semaines, ça se ressemble beaucoup, les journées sont décomposées avec musculation du haut ou du bas du corps, puis à chaque fin de journée nous avons « l’énergétique ». Entre tout ça, on a un peu de rugby. Pour les nouvelles surprises, il faudra attendre le début de semaine prochaine.

Faites-vous partie de ceux pour qui l’altitude pose des problèmes de sommeil ?
Oui, un petit peu. C’est vrai que nous avons un peu plus de mal à nous endormir mais j’avais eu du mal à dormir à Marcoussis… donc non ça ne change pas grand-chose pour moi.

Samedi, c’est journée « off ». Hormis se reposer, qu’est-ce qu’on fait lors d’une journée de repos ? On se rapproche un peu des siens ? Quel est le programme ? 
Déjà, je vais faire la grasse matinée. Ça fait un moment que ça n’est pas arrivé. Après, je vais essayer de profiter et essayer de bien dormir pour bien récupérer, parce que la première récupération, c’est le sommeil donc je vais essayer de rester dans mon lit. Après je ne sais pas encore, rien de prévu. On va essayer de se balader dans la station de Tignes, on va penser à la récupération. On va faire de la balnéothérapie et peut-être prendre les télésièges en haut et regarder le panorama… Prendre l’air tout simplement et s’oxygéner.

Szarzewski : "On essaie de ne pas penser à cette fameuse liste" 

Le Four-nations a débuté et les grosses équipes touchent donc le ballon. Ça ne vous manque pas ?
Non, parce qu’on a quand même tous les jours un peu de terrain, pas mal de ballon donc ça nous permet de répéter nos gammes, la technique individuelle. Ce qui est bien, c’est qu’on est sur le terrain, les séances ne sont pas trop longues. On peut se focaliser uniquement sur le placement et sur les gestes techniques. Après, les saisons sont tellement longues que ça permet aussi de se régénérer, ne pas prendre de mauvais coup. Je pense que le programme, jusqu’à présent, a été très bien pensé et il me convient personnellement.

Le fait de travailler avec 3 groupes de 12, avec un staff élargi, d’avoir des séances plus courtes par rapport à il y a 4 ans… est-ce une préparation plus proche de vos attentes ?
Oui, bien sûr mais après, ça fait partie de l’évolution du rugby. Chaque année, le rugby évolue, la préparation physique aussi donc tout ça est pris en compte et on regarde aussi ce qu’il se fait ailleurs. Les jeunes du Pôle France testent pas mal de choses… Ils ont eu des résultats donc forcément, les préparations sont transmises à l’équipe de France. C’est une bonne chose. La cellule de recherche permet de s’améliorer, d’évoluer. C’est vraiment important dans le rugby de nos jours.

Malgré la concurrence et l’épée de Damoclès qui pèse au-dessus de vos têtes, on vous sent tous concernés…
Oui bien sûr, on est responsable. On sait comment ça se passe, on est prévenu. Après franchement, on essaie de ne pas penser à cette fameuse liste. Je prends les jours comme ils viennent, sans me poser de questions. J’essaie de donner le meilleur de moi-même chaque jour, pour ne pas avoir de regret et vivre une belle aventure.

LD à Tignes