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Rugby: Laporte craint pour l'avenir des clubs

Invité des Grandes Gueules ce mercredi sur RMC, Bernard Laporte s'est montré particulièrement inquiet pour la santé économique du rugby, aussi bien professionnel qu'amateur. Le président de la Fédération française de rugby (FFR) craint que des clubs ne puissent pas survivre cette saison si les stades ne rouvrent pas d'ici les prochaines semaines.

La situation sanitaire continue de perturber le monde du sport professionnel. Invité des Grandes Gueules ce mercredi sur RMC, Bernard Laporte s'est exprimé sur le cas du rugby. Le président de la Fédération Française de rugby (FFR) craint pour la survie des clubs, professionnels et amateurs.

"Difficile de terminer la saison si les gens ne reviennent pas dans les stades"

Depuis l'annonce du reconfinement le 29 octobre dernier, les championnats professionnels continuent mais à huis clos, alors que le début de saison avait pu s'effectuer avec la mise en place d'une jauge de spectateurs. "J'aimerais bien avoir une idée de la date à laquelle les spectateurs pourront revenir. On nous dit qu'on risque d'aménager les jauges. On a du mal à comprendre que dans un stade de 80.000 personnes, cela puisse être à huis clos en permanence alors qu'en Angleterre, il y a 2.000 personnes, s'est étonné Bernard Laporte ce mercredi sur RMC. On est tous à la même enseigne, on suit les recommandations gouvernementales. Si les gens ne reviennent pas dans les stades, ça va être difficile de terminer la saison. Les clubs de rugby vivent aujourd'hui à 80% de l'hospitalité, du sponsoring et de la billetterie."

Mais si le monde du rugby professionnel est en danger, il en va de même pour le rugby amateur, qui lui a été mis sous cloche depuis le reconfinement. "C'est le village qui meurt sans les clubs. Ce qu'on a réussi, c'est que les mineurs puissent jouer, c'est déjà une bonne chose, se réjouit malgré tout Laporte. Ce qu'on espère maintenant, c'est de pouvoir ouvrir pour les seniors. Il faut que ça reprenne."

Si la France s'est déconfinée depuis le 15 décembre dernier, un couvre-feu demeure jusqu'au 20 janvier prochain pour l'heure. Les lieux culturels et les stades ne peuvent malgré tout toujours pas accueillir de public. "Je veux de la solidarité. On ne peut pas être différent des autres, a noté Bernard Laporte. On se plie aux recommandations gouvernementales. Je sais très bien que Jean Castex ne ferme pas les stades par plaisir. On est dans la merde, le monde du sport en premier, mais on espère tous retrouver une vie normale petit à petit."

GL