
Racing : Castrogiovanni ne fait (presque) pas rire

Castrogiovanni mis à pied par le Racing 92 - AFP
Censé rendre visite à sa grand-mère en Argentine, Martin Castrogiovanni s’est finalement fait gauler dans le Nevada en compagnie d’Ibrahimovic, Pastore et d’autres joueurs du PSG le week-end dernier. Alors que son club du Racing disputait dimanche une demi-finale de Champions Cup face aux Anglais de Leicester, l’occasion (transformée) d'obtenir sa qualification pour la première finale de son histoire, le pilier italo-argentin mentait à son employeur pour aller faire la fête à Las Vegas… Comment le staff et les joueurs du club francilien ont-ils pris cette escapade ? Pas tellement avec le sourire, à les écouter.
« On a pris une décision réfléchie, mûrement réfléchie mais assez rapide, explique le co-entraîneur Laurent Travers à propos de la mise à pied décidée par le Racing. Il y a des règles qui sont données en début de saison. On est les garants du bon fonctionnement de ces règles. Et quand quelqu’un déroge à certaines de ces règles ou qu’il va trop loin en termes de respect, il est hors de question de l’accepter. »
Chavancy : « Il a fait une grosse connerie »
Pour son coéquipier au Racing Henry Chavancy, Martin Castrogiovanni a surtout fait une grosse bêtise en mentant à son employeur. « C‘est difficile de s’exprimer parce qu’on n’a pas eu Castro encore pour qu’il puisse s’expliquer. "Castro", c’est quelqu’un de très attachant, qui est beaucoup aimé dans le groupe. Je crois qu’il a fait une grosse connerie. C’est quelqu’un d’assez mature et je pense qu’il saura le reconnaître et assumer les conséquences. » Cette position plutôt ferme, Bernard Laporte, qui a eu Martin Castrogiovanni sous ses ordres à Toulon (2013-2015), la comprend.
« Je n’ai pas envie de me foutre de sa gueule, mais c’est vrai que c’est quand même impensable. Tu n’as pas le droit de faire ça, déplore le manager varois. C’est manquer de respect à ton club, à l’institution et à tes partenaires. Non, ce n’est pas professionnel. » Reste à savoir où les Racingmen iront faire la fête s’ils remportent la finale de la Champions Cup face aux Saracens, le 14 mai à Lyon. « Sûrement à Las Vegas ! », annonce déjà Camille Chat, le talonneur du Racing, avec un peu plus de légèreté. Mais "Castro" ne sera sans doute pas du voyage…