Pro D2 : La fusion basque avortée, Serge Blanco quitte la présidence du BO

Le secteur associatif du Biarritz Olympique ayant, contre toute attente, refusé ce mardi la fusion avec l’Aviron Bayonnais, Serge Blanco a décidé de démissionner de la présidence du BO.

Sensation au Pays basque ce mardi soir. Alors que la fusion entre le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais semblait sur le point d’être scellée, un ultime retournement de situation a fait capoter l’affaire. Non sans conséquences.

En cause, le refus du projet par le secteur associatif du BO, à l’occasion d’une assemblée générale. Sur les 242 votants, 105 se sont prononcés contre, soit 56% de de votes défavorables, alors qu'une majorité à 2/3 était requise.

« Je ne m'attendais pas du tout à cette réaction, confie Jean-Philippe Tourgis, président du BO omnisports au micro de RMC. Notre organe de direction réuni il y a une vingtaine de jours s'était prononcé très favorablement avec 20 voix pour sur 21. Les gens qui ont voté contre sont conservateurs, il ont peur d'une aventure avec une équipe nouvelle et préfèrent une petite équipe de Pro D2 au petit budget, qui pourrait faire de temps en temps un exploit. C'est très hypothétique et sans fondement. » 

Tourgis : Blanco s’est senti lâché

En conséquence, Serge Blanco, président du club biarrot entre 1995 et 1998, puis depuis 2008, a décidé de quitter ses fonctions. « C’est une très grande déception pour lui, confie Tourgis. Il s’est senti lâché par un club qu’il n’a jamais trahi, ni comme joueur, ni comme président. Il ne méritait pas ça. Il a pris la parole pour faire part de sa déception et annoncer qu’il lâchait l’affaire. » 

Biarritz (7e de ProD2) et Bayonne (13e de Top 14) devraient donc retourner chacun de leur côté en Pro D2 la saison prochaine, si leurs finances respectives et la DNACG (Direction nationale d'aide de contrôle de gestion) le permettent. « Il faudrait trouver un million d'euros avant début juillet, soupire ainsi le président de Bayonne, Manu Mérin, interrogé Rugbyrama. Je n'ai pas envie de m'avancer pour le moment pour savoir si cela sera réalisable. Cette fusion, c'était un projet pourtant bien travaillé. »