
Pelous : « On ne m’a pas poussé dehors »

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Fabien Pelous, était-ce une décision difficile à prendre ?
Oui, parce que c’est un moment important pour moi d’arrêter une vie qui est là depuis 18 ans. Mais je tenais à avoir toutes les informations en ma possession pour faire le bon choix.
Aviez-vous toujours l’envie ?
L’envie n’était pas le problème. J’aurai toujours l’envie dans un, deux ou trois ans… Je devrai vivre avec cette frustration là. Ce n’était qu’un critère. L’annonce est brutale, mais la réflexion ne l’a pas été. C’est une décision que j’ai prise. On ne m’a pas poussé dehors. J’assume pleinement et je suis limite soulagé de l’avoir dit.
Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ?
C’est un mélange. Le côté professionnel me demande de plus en plus de temps. Et puis le côté familial a également joué un rôle pour m’occuper un peu plus de ma femme et de mon fils. Sans oublier la constitution de l’équipe toulousaine la saison prochaine. J’aurais peut-être moins joué. Et connaissant mon côté compétiteur, cela aurait pu être synonyme de frustration. Je voulais vivre une fin de carrière sans ombre. Là, quel que soit la fin de la saison, je n’aurai que des bons souvenirs.
Que comptez-vous faire désormais ?
Plein de choses au sein du rugby, à commencer par mon engagement au sein du comité directeur de la Fédération avec l’intention de passer une formation de manager sportif pour avoir une vision globale de ce qui se passe dans et autour d’un club de rugby. J’ai également le projet de monter une brasserie avec un ami et des propositions de la télévision. Et puis je voudrais assouvir des passions comme devenir pilote d’hélicoptère.
Quels souvenirs garderez-vous de votre carrière ?
Il y a trois souvenirs. La demi-finale de la Coupe du Monde 1999, mon premier titre européen contre Perpignan avec Toulouse en 2003, et une rencontre avec Saverdun. Quand j’étais encore cadet et que je jouais avec l’équipe 1, on avait gagné à Pamiers pour le fameux derby. Tous ces souvenirs symbolisent bien ma carrière. Quand je me retourne, je me dis que j’ai une bonne étoile au-dessus de moi. Je suis tombé dans une bonne période, j’ai fait les bons choix, j’ai évolué dans une génération qui a été extraordinaire et qui a vécu d’immenses émotions.