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Nouvelle-Zélande - Australie: les tops et les flops

La Nouvelle-Zélande est devenue championne du monde pour la troisième fois de son histoire en s’imposant face à l’Australie (34-17), ce samedi. Les Blacks se sont appuyés sur un collectif impressionnant et un Dan Carter au sommet de son art.

LES TOPS

Dan Carter

L’ouvreur néo-zélandais a inscrit ses premiers points (19 au total) lors d’une finale de Coupe du monde, puisqu’il était blessé lors de la courte victoire face aux Français en 2011 (8-7). Et il l’a fait avec le talent qu’on lui connait. Tout proche du sans-faute (6/7 aux tirs), il a redonné de l’air aux Blacks d’un drop splendide (24-17, 70e), qui n’est pas sans rappeler celui du maitre en la matière Jonny Wilkinson en 2003. Avant de sceller le sort du match sur pénalité (27-17, 75e), il a fait fructifier la domination outrageuse des Blacks pendant 50 minutes en assurant avec précision son geste en toutes circonstances. Et malgré le fait d’avoir essuyé deux tampons de suite en début de match. Dan Carter tourne de la plus belle des manières la page de la sélection, avec un deuxième titre de champion du monde en poche avant de rejoindre le Racing 92 et le Top 14.

David Pocock

Si la Nouvelle-Zélande n’a pas pris le large au score avant les dernières minutes, c’est en grande partie à cause du nouveau travail énorme de la troisième ligne australienne. Dans le sillage de David Pocock, Michael Hooper et Scott Fardy ont régné dans les rucks comme ils l’ont fait tout au long de la Coupe du monde. Mention spéciale pour Pocock, qui a inscrit l’essai de l’espoir en profitant d’un maul pour aplatir et permettre aux Wallabies de revenir à 21-10. Il est aussi celui qui a remporté le plus de turn-over (3).

Le jeu à tout-va des Blacks

Pendant 50 minutes, il n’y a donc eu qu’une équipe sur le terrain. Les Blacks ont récité leur rugby en privilégiant le jeu à tout-va, quitte à ne pas taper une pénalité à dix mètres face aux poteaux. Sûrs de leurs forces, les hommes de Steve Hansen ont pu apporter le danger de partout. De l’arrière bien sûr puisque les deux premiers essais sont l’œuvre de l’ailier Milner-Skudder et du centre Ma’a Nonu. Mais les avants, à l’image des deuxièmes lignes Whitelock et Retallick, ont épaté par leur capacité à participer au jeu, apportant une menace constante.

LES FLOPS

La défense australienne

La défense australienne a résisté aux assauts répétés des Blacks pendant 39 minutes. Puis, elle a rompu dans les grandes largeurs face aux déferlantes néo-zélandaises qui venaient de partout. Les 25 plaquages manqués ont illustré l’impuissance des Wallabies et permis aux coéquipiers de Dan Carter de creuser un gros écart.

Ben Smith

Ben Smith se serait bien passé de devenir le premier joueur de l’histoire à recevoir un carton jaune lors d’une finale de Coupe du monde. Même s’il n’était pas brutal, son plaquage cathédrale sur Mitchell était aussi répréhensible que stupide alors que les Blacks géraient le match à leur main. Le tournant du match. Son absence de dix minutes (52e) a permis aux Wallabies de reprendre espoir en inscrivant les deux essais. Elle s’est notamment fait ressentir sur le deuxième, signé Kuridrani, avec un joueur en moins pour assurer la couverture.

Nicolas Couet