
Mort de Dominici: l'anecdote géniale de Diego Dominguez sur le drop de Dominici
Il suffit d'écouter sa voix pour comprendre à quel point leur amitié était sincère. Et pour ressentir sa douleur, aussi. Invité ce jeudi du Super Moscato Show, l'ancien ouvreur et légende de la sélection italienne Diego Dominguez a livré un témoignage très touchant au sujet de Christophe Dominici, brutalement décédé mardi à l'âge de 48 ans.
Ensemble, ils ont remporté quatre titres de champions de France sous les couleurs du Stade Français (1998, 2000, 2003 et 2004). Mais au-delà des victoires et des trophées, c'est leur entente sur le terrain, et en-dehors, qui revient aussitôt en mémoire.
L'anecdote du drop
"On était très amis avec Christophe, il y a d'énormes souvenirs. Il n'y avait pas un entraînement où on ne faisait pas un concours sur quelque chose. C'était vraiment un compétiteur, un gagnant. Si tu me disais 'Diego, si tu fais une équipe, tu choisis qui en premier?', je répondais toujours Christophe parce qu'il voulait gagner. Il ne lâchait rien", a raconté Dominguez sur l'antenne de RMC.
Une anecdote résume bien leur complicité. En juin 2004, le Stade Français remporte le Top 14 aux dépens de Perpignan (38-20) au terme d'une finale qui aura vu Dominici réussir un drop, un geste plutôt tenté habituellement par Dominguez et pas par l'ailier français.
"C'était un crack"
"On se rappelait cette anecdote à chaque fois qu'on se voyait avec Christophe. Oui, il avait claqué un drop. Il m'avait regardé et m'avait dit: 'tu as compris comment il faut taper?' En pleine finale! Je lui avais dit: 'tu vas voir!' Il m'avait passé le ballon et j'avais tenté un drop à 40m qu'il ne fallait pas tenter! Je lui avais dit: 'tu as compris?' On se chambrait tout le temps", s'est souvenu Dominguez, très élogieux envers son ancien coéquipier. Avec des mots très justes pour décrire son ami.
"C'était un crack, comme on dit en Amérique du sud. C'était beaucoup plus qu'un bon joueur, c'était un énorme joueur. Il était phénoménal. Il n'était pas trop technique au pied au début, mais il s'était amélioré, il tapait avec moi. On ne pouvait pas le prendre à la vitesse. On a passé beaucoup de temps ensemble sur le terrain, ça a renforcé notre amitié. C'était une amitié pour la vie."
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