Millo-Chluski : « Les All Blacks, ça fait peur »

Déjà titulaire lors du succès de Dunedin (27-22) en juin dernier, le deuxième ligne français Romain Millo-Chluski va retrouver les All Blacks samedi à Marseille. Avec bonheur mais aussi un peu d’appréhension.

Romain Millo-Chluski, quel joueur craignez-vous le plus dans cette équipe de Nouvelle-Zélande ?
On a le droit de dire tous ? Alors tous ! Ce sont tous de très grands joueurs, sans exception. Surtout avec les retours de Richie McCaw et Daniel Carter. On n’a pas besoin de les présenter. A travers toutes les vidéos qu’on a regardées, on a vu à quel point ils sont impressionnants à tous les niveaux, techniquement ou physiquement.

Vous font-ils plus peur que les Boks (que les Bleus ont battu 20-13 à Toulouse en début de tournée) ?
Oui, ça fait peur, mais comme face aux Samoans. On a toujours une appréhension avant ces rencontres. Mais on veut se transcender, surtout pour le dernier match de la tournée d’automne. On veut finir sur une bonne note, dans la continué de ce qu’on a montré de bien sur les deux précédents matchs. Les Blacks viennent aussi avec un statut d’invaincu sur leur tournée. C’est donc un gros match en perspective.

Vous accumulez de la confiance ces deux dernières semaines…
On s’est rassuré dans certains secteurs comme la mêlée ou la défense mais chaque match est différent. On est prêt et conscient de ce qui nous attend. Ça se lit dans les regards et la concentration. Ce sera peut-être le match le plus dur à jouer.

Pensez-vous qu’ils viennent avec un sentiment de revanche ?
Oui, encore une fois. Ils ont eu le temps de retrouver leur joueurs clés mais des joeurs clés, ils en ont à tous les étages. On va les prendre pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire une excellente équipe, très complète. On sait qu’on devra être au top pour rendre une copie propre.

Est-ce un rêve de gosse de jouer les Blacks ?
Oui, c’est un rêve de gosse. C’est bien d’être là mais c’est encore mieux d’y rester. On fait tout pour donner le maximum à chaque fois et on verra bien samedi.

Propos recueillis par Laurent Depret