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Lombard : "La faillite est collective"

Thomas Lombard

Thomas Lombard - AFP

Membre de la Dream Team RMC Sport, Thomas Lombard revient sur la défaite des Bleus contre le pays de Galles (13-20) ce samedi au Stade de France. Un revers inquiétant qui confirme les trop nombreux points faibles de l’équipe de Philippe Saint-André.

« On attendait autre chose de cette rencontre contre le pays de Galles. Le match face à l’Irlande il y a deux semaines nous avait laissé sur notre faim, notamment la première heure de jeu. On avait vu une équipe de France maladroite sur la conservation et qui avait eu du mal à engendrer des séquences longues. Les vingt dernières minutes avaient été plutôt positives avec l’apport du banc. On s’était dit qu’il y avait peut-être une solution à trouver avec un jeu direct mais on est retombé dans la même physionomie de rencontre. On a trop laissé l’initiative du jeu aux Gallois. On s’est montré trop imprécis sur les situations qu’on a eues en première période. On n’arrive pas à aller au bout de nos actions sauf sur celle qui amène l’essai de Dulin. Il a y trop d’imperfections et l’équipe de France a été trop hésitante pendant 80 minutes.

La faillite des buteurs ? Quand tu es dans une telle situation, que tu es en grandes difficultés et que tu as besoin de tenir le score, de tenir le match, l’importance du buteur est encore plus déterminante. Elle est même capitale. Mais on a aussi péché sur ce plan-là. Après, c’est trop simple de rejeter la responsabilité sur le buteur. Ça a de l’incidence mais il y a surtout des choses à revoir collectivement avant le prochain match contre l’Italie.

« En déficit sur le plan de l’organisation »

Qui est le responsable de cette défaite ? La faillite est collective. On ne peut pas incriminer précisément un joueur ou une paire de joueurs. Evidemment, on va cibler la charnière. C’est souvent elle qui est responsable du dysfonctionnement. Mais il y a d’autres choses. On a manqué de possession, on n’a pas tenu les ballons, on a commis des fautes. Cette équipe de France est fébrile et ça se retrouve à tous les postes, dans tous les comportements du jeu. Par intermittence, des garçons comme Guitoune ont cherché à amener des solutions, à trouver un peu d’énergie, à créer quelque chose, mais ça n’a pas suffi. Le rugby international de très haut niveau, c’est avant tout une organisation. Et on voit qu’on est encore en déficit sur ce plan par rapport aux nations qu’on affronte aujourd’hui. »

la rédaction