LNR: La réunion avec la FFR annulée, le Conseil d’Etat se rapproche

La nouvelle réunion entre la LNR et la FFR, prévue ce mardi matin, a été annulée puisque Bernard Laporte et Serge Simon, placés en garde à vue, n’ont pas pu y participer. La Ligue va malgré tout confirmer à la Fédération sa position inflexible pour le calendrier international de cet automne. On se rapproche d’un référé devant le Conseil d’Etat.

La réunion de conciliation entre la Fédération et la Ligue Nationale de Rugby avait débuté lundi durant de longues heures afin de trouver une solution sur le calendrier des matchs internationaux de l’automne. Elle devait se poursuivre ce mardi matin mais a finalement été annulée.

Le président de la FFR Bernard Laporte et le vice-président Serge Simon ont en effet été convoqués par la Brigade de répression de la délinquance économique. Les deux hommes ont été placés en garde à vue tout comme Mohed Altrad, président du club de Montpellier, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023.

La FFR injoignable

En coulisses, la LNR a cependant continué à travailler de son côté ces dernières heures, notamment après la consultation des managers des clubs lundi soir qui ont confirmé la position adoptée par la Ligue. A savoir pas plus de cinq matchs pour les Bleus et les internationaux de Top 14 en octobre et novembre. Selon les informations de RMC Sport, le directeur général Emmanuel Eschalier devrait contacter la FFR, sans doute Laurent Gabanini, le DG adjoint, pour lui signifier que la Ligue ne changera pas la position émise lundi lors de la conciliation. "Mais on n’arrive pas à les joindre", selon une source proche du dossier.

La LNR était prête à travailler sur la mise à disposition des internationaux, avec un possible calcul du nombre de matchs pour les joueurs. Deux possibilités désormais existent: soit la FFR accepte cette proposition, ce qui semble très peu probable, puisque l’organe fédéral ne veut pas lâcher les six matchs en s’appuyant sur le calendrier établi par World Rugby, soit elle la refuse. Dans ce cas, la LNR saisira la justice, via un référé devant le Conseil d’Etat. C’est désormais à la Fédération de revenir vers la LNR mais on voit mal comment une solution pourrait être trouvée. Surtout si les têtes pensantes de la FFR restent de nombreuses heures en garde à vue.

Jean-François Paturaud