
Les Bleus entament leur Coupe du monde

Maxime Medard et Marc Lièvremont - -
Un stage longue-durée
Les Bleus ont rendez-vous ce mardi au CNR Linas-Marcoussis pour entamer leur préparation à la prochaine Coupe du monde (du 9 septembre au 23 octobre). Marc Lièvremont a convoqué trente-trois joueurs pour ce grand rassemblement. Dans leur camp de base essonnien, les Français vont rapidement se mettre au travail. Ils ont deux mois et demi pour être compétitifs avant le début des hostilités en Nouvelle-Zélande. Afin d’optimiser ce laps de temps, le staff tricolore a concocté un emploi du temps sur mesure. La bande à Thierry Dusautoir ira s’entraîner de l’Auvergne aux Pyrénées Orientales, en passant par Bordeaux et Dublin. Le tout entrecoupé de deux matches amicaux face à l’Irlande (les 13 et 20 août), avant le départ pour Auckland le 29 août.
Physique et cohésion
C’est le principal enjeu de ce stage longue-durée. Pour tenir la cadence face aux grosses nations du Sud, les Bleus vont devoir se montrer solides. La préparation sera donc essentiellement axée sur le physique. « On est conscient de l’importance de l’événement, assure le centre Maxime Mermoz. Si on n’est pas prêt physiquement, on n’arrivera pas à suivre le rythme quel que soit l’adversaire, que ce soit les Blacks ou les Tonga. C'est un mal français de ne pas être régulier dans les résultats. Il n’y aura pas de fatigue physique lors de la Coupe du monde parce qu’on aura le temps de se préparer. » Autre aspect important, la cohésion de groupe. Le dernier Tournoi des VI nations a laissé des traces au sein du vestiaire bleu. Il faudra absolument crever l’abcès pour dissiper les vieilles rancœurs et repartir sur des bases saines. D’après certains joueurs, cela devrait se faire très rapidement.
Une infirmerie bien remplie
Plusieurs joueurs arriveront blessés ou en phase de reprise ce mardi. C’est le cas de William Servat. Touché au genou lors de la finale du Top 14, le talonneur toulousain a subi une arthroscopie. Son cas inquiète le staff des Bleus qui a même appelé Guilhem Guirado en renfort. Idem pour Aurélien Rougerie. Le capitaine de Clermont a subi une fracture de la malléole le 7 mai dernier. Débarrassé de son plâtre, il va pouvoir accélérer sa rééducation. Après avoir frôlé la catastrophe en avril, Thomas Domingo a lui repris espoir. Le pilier de l’ASM, toujours en béquilles, se remet de sa blessure au ligament croisé antérieur du genou. D’après les médecins, il récupère plus vite que prévu. La grande inconnue concerne Fabien Barcella. Le pilier de Biarritz sort d’une saison blanche, consécutive à une rupture du tendon d’Achille. « Je cours et j’essaye de retrouver mes capacités, confiait-il récemment. L’idée, c’est d’arriver dans un état de forme qui me permette de faire la préparation ».