Laporte : "Ça me gêne qu’on parle déjà d’Ibanez comme sélectionneur"

Comme l’a révélé RMC Sport samedi, Raphaël Ibanez serait en pole pour succéder à Philippe Saint-André. Pour Bernard Laporte, ce serait une bonne nouvelle, même si, selon lui, il est bien trop tôt pour en parler.

« Ça me gêne un peu que l’on parle déjà de ça. Ce n’est pas la période, ce n’est pas le moment, que ce soit pour Raphaël ou pour les autres. On est à six mois de la Coupe du monde. Je ne vois pas comment le président aurait pu prendre déjà une décision et dire « ce sera Raphaël Ibanez ». Il est favori, oui, mais comme on dit, favori aujourd’hui, perdant demain ! Ça arrive dans le sport et partout.

Dire qu’il a le potentiel pour être sélectionneur de l’équipe de France, on n’en parle même pas. C’est une évidence. Il connaît le haut niveau, il est intelligent. Quand je parle de lui, je dis qu’il est intelligent, c’est le mot. C’est quelqu’un qui comprend vite, qui va à l’essentiel. Il ne faisait pas 120 kg mais il était toujours au bon endroit quand il était joueur. C’est un mec qui fédère, qui inspire de la confiance, et c’est pour ça qu’on le mettait capitaine. Il dégage quelque chose, il a un certain charisme sans trop en faire. C’est comme ça, c’est inné. Il est sur la short-list. C’est une évidence qu’il y soit. Il fait du bon boulot avec Bordeaux en plus. Dire qu’il a le potentiel, oui. En plus c’est quelqu’un que j’aime beaucoup mais je pense qu’il y a d’autres personnes qui vont postuler aussi.

« Fabien Galthié et Fabien Pelous auraient aussi un projet »

Pour moi, c’est fini ce temps où la décision doit être le fait du roi. Je pense qu’on doit plus être dans le « qu’est-ce qu’on veut faire de l’équipe de France ? ». C’est quoi le projet ? Il y a beaucoup de gens qui auraient un projet. Fabien Galthié aurait un projet, Fabien Pelous aurait un projet, Raphaël Ibanez aurait un projet. Avec qui tu veux travailler ? Combien de temps tu veux les joueurs à disposition ? Comment tu veux travailler ? C’est un tout qu’il faut présenter.

Le fait du roi, d’un président qui décide « ce sera Pierre, Paul, ou Jacques » est révolu. Je pense qu’il faudrait une Commission d’investiture avec des techniciens de 40 ans, de 50 ans, de 60 ans, de 70 ans et qu’avec le DTN, ils regardent les différents candidats, ils analysent les dossiers et ils choisissent en fonction du désir de la Fédération. »