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France-Nouvelle-Zélande: le match en cinq questions

Rémi Lamerat se débat au milieu des All Blacks.

Rémi Lamerat se débat au milieu des All Blacks. - AFP

Face à des All Blacks hyper réalistes, les Bleus se sont inclinés de justesse après avoir livré un très beau match (19-24). En première période, le XV de France aurait même pu mener... avant de laisser parler le sang-froid néo-zélandais. Ah oui, et Serin a régalé le stade de France.

Les Bleus auraient-ils dû mener à la pause ?

Les Bleus ont été tout près. Si proches de cette ligne d’en-but néo-zélandaise. En première période, ils se sont pourtant toujours arrêtés à quelques mètres de l’essai (Lopez, 9e, Vakatawa, 28e). Bien stoppé par des All Blacks appliqués, le XV de France a joué vite, libéré son ballon après contact. Mais aurait pu tenter un ou deux drops sur ses temps forts, à défaut d’inscrire un essai. Histoire d’être devant à la pause (6-10). Les Bleus l’auraient bien mérité...

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Comment les Blacks ont-ils écœuré le XV de France?

Par leur réalisme. A l'image de Beauden Barrett et son coup de pied chirurgical. Sur l’un des premiers ballons des Blacks, l’ouvreur néo-zélandais envoie au pied vers Julian Savea. L’ailier transmet immédiatement à Israel Dagg. L’arrière fonce. Essai (7-0, 6e). Glaçant d'efficacité. Le maître-mot des Blacks ce samedi.

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Combien de temps les Français ont-ils tenu ?

Une période d'abord. Puis, tout le match en fait. En début de deuxième période, Beauden Barrett, récemment élu meilleur joueur mondial de l’année, intercepte la passe de Camille Lopez sur un beau mouvement français. Début d’une course de quatre-vingt-dix mètres (deuxième essai black, 17-6, 43e). Le Néo-Zélandais douche les efforts tricolores. Mais l'entrée de Baptiste Serin (48e) les relancera. Et, jusqu'à la fin du match, les Bleus résisteront. Plus qu'honorable.

Les hommes de Guy Novès aiment-ils trop jouer ?

Peut-être bien. Ce soir, les Blacks ont (encore) montré l'exemple. En utilisant le jeu au pied à chaque obstacle. En face, les Bleus ont beaucoup joué, fait circuler le ballon, presque par excès d'esthétisme. Mais ils ont oublié l'alternance. Parfois bloqués devant le bloc néo-zélandais, les hommes de Guy Novès auraient pu se soulager au pied. Un goût (trop?) prononcé pour le jeu à la main déjà constaté face à l'Australie.

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Comment Serin a-t-il régalé ?

D'une inspiration technique. Pour relancer les Bleus. Car le troisième essai des Blacks aurait pu être fatal. A vingt minutes de la fin, Faumuina semble enterrer la France (24-9). Mais quelques instants plus tard, Baptiste Serin se rebelle. Le demi de mêlée joue vite une pénalité à quelques mètres de la ligne d’en-but, feinte une course et donne à Picamoles d’une superbe chistera. Le troisième ligne aplatit. Et la France se réveille (16-24, 63e). Malheureusement trop tard (19-24 score final).

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Fl.P. avec P.T.