
FFR: Laporte est "certain" d’être réélu président en fin de semaine
Une assurance sans faille. Au moins en façade. Lors d’un meeting organisé ce lundi à Bordeaux, Bernard Laporte a affiché ses certitudes à cinq jours des élections pour la présidence de la Fédération française de rugby. L’ancien sélectionneur du XV de France n’a aucun doute sur le fait qu’il va conserver son poste. "Je suis plus que confiant, je suis certain qu’on va gagner, a-t-il déclaré. Je crois qu’en quatre ans, la fédération a fait plus qu’en vingt ans. On est très fier de notre bilan puisqu’on avait gagné avec quarante-quatre engagements et on l’a fait pour 90 %. Je crois que beaucoup d’hommes politiques aimeraient dire: ce qu’on dit, on le fait et on est réélu grâce à ça."
Au moment de détailler son nouveau programme, Laporte a joué la carte de la continuité. "Il n’y a pas une mesure particulière, il faut déjà finir les réformes que l’on a entamées, notamment celle des cadres techniques de club. Pour moi, c’est la plus importante. Il y a quatre ans, il fallait supprimer le projet du grand stade qui nous aurait menés à la faillite, ça c’est clair. Là, il n’y a pas d’urgence. On doit continuer ce qui a été fait et accélérer avec les quinze engagements que l’on va proposer." En promettant de venir en aide au monde amateur. "Je le dis droit dans les yeux à nos clubs: ils peuvent être tranquilles sur les quatre ans qui arrivent, nous serons toujours là. On a déjà fait déjà un plan de relance de 35 millions. Et s'il faut en refaire un, on en refera un. On a déjà anticipé. Il n'y a pas un club qui fermera."
"Grill n’a pas de programme"
Interrogé sur le projet de son rival pour l’élection de samedi, Laporte en a profité pour torpiller Florian Grill: "On n’est pas dans la destruction permanente, on sort avec un programme. Je sais que chez eux, il n’y a pas de programme, il n’y a rien, il y a trois-cent engagements, ça ne veut rien dire. Il pourrait aussi dire mille engagements. Il faut être concret dans la vie."
Au cours de sa prise de parole, le patron du rugby français est également revenu sur sa récente garde à vue dans l’affaire Altrad, pour laquelle il est soupçonné d’avoir usé de son influence pour réduire les sanctions prises contre Montpellier en 2017. Remis en liberté mercredi, Laporte dénonce un timing scandaleux: "Ça t’impacte, oui, parce que c’était mal placé sincèrement. Le reste, non, au contraire. Tu y vas, tu parles. Tu entends des conneries écrites par des journalistes qui ne savent pas, qui inventent, qui supputent, et là, tu dis les choses telles qu’elles sont".