
FFR: Florian Grill veut "apaiser et cicatriser" les relations avec la LNR
"Nous ne serons jamais champions du monde en 2023 s’il n’y a pas une entente positive entre la Ligue et la Fédération." Les propos sont de Florian Grill au micro de RMC Sport. Le candidat à l’élection fédérale, face au président en place Bernard Laporte, nous l’a répété ce dimanche. Et ils prennent tout leur poids dans le climat actuel hyper tendu entre les deux instances dirigeantes du rugby français. Lundi à partir de 15h, la LNR et la FFR discuteront, en visioconférence, du calendrier automnal dans une réunion de conciliation de la dernière chance vouée à l’impasse. Avant que Paul Goze et les clubs n’engagent une procédure juridique contre la FFR, via un référé devant le Conseil d’Etat…
"Dès que Bernard Laporte et Serge Simon sont arrivés à la Fédération, ils ont demandé la tête de Paul Goze et Emmanuel Eschalier (ndlr: président et directeur général de la LNR), selon Grill. On est à fleurets mouchetés depuis ce temps-là. Désormais, on en est arrivé à des papiers juridiques entre les deux instances. C’est catastrophique pour le rugby. La proposition de cinq matchs faite par la Ligue, sachant qu’on aurait du mal remplir les stades, faisait de toute façon sens. On aurait pu s’éviter une guerre de plus. Il y a urgence à apaiser et cicatriser tout ça. On ne peut pas manager s’il n’y a pas un climat et un contexte de confiance et de transparence entre les acteurs."
"La proposition à cinq tests de la Ligue faisait sens"
S’il venait à être élu le 3 octobre prochain, Grill souhaiterait changer la donne en profondeur. "Il faudra aplanir et adoucir les relations avec la Ligue, martèle le président de Ligue régionale Île-de-France. Il y a plein de choses à négocier mais sur la base de l’intelligence collective. C’est un non-sens que Bernard Laporte soit allé discuter à World Rugby des calendriers mondiaux sans en avoir préalablement parlé avec la Ligue. On en arrive aujourd’hui à des attaques juridiques mauvaises et dangereuses pour le rugby, mais aussi de mauvaises tensions mauvaises entre les entraineurs de Top 14 et Fabien Galthié et Raphael Ibanez. Ma responsabilité serait de créer un contexte qui permet la performance." De là à réduire le nombre de tests cet automne? Trop tôt pour le dire.
La FFR campe sur ses positions. "Les 6 matchs ce n’est pas nous, mais World Rugby", nous disait-on hier à la Fédé. Pour la LNR et les clubs, prêts à en valider cinq exceptionnellement, au lieu de trois, c’est un donc un de trop. Florian Grill président de la FFR pourrait-il aller dans leur sens? Certains l’espèrent en tout cas à la Ligue. "Il faudrait que j’ai en main tous les éléments du dossier, tempère le candidat. Je ne sais pas aujourd’hui précisément quels sont les engagements juridiques fédéraux, ce qui a été signé. Au comité directeur de la Fédération, on a vraiment un minimum d’informations... Mais, dans l’esprit, dès le début, j’ai trouvé que la proposition à cinq tests de la Ligue faisait sens. World Rugby a parfois bon dos, je vérifierai les éléments qui ont été pris ou pas avant de confirmer potentiellement ce point-là."