Faut-il "vendre" le maillot du XV de France à un sponsor ?

Candidat à l’élection à la présidence de la FFR, qui aura lieu ce samedi, Bernard Laporte souhaite ouvrir le maillot du XV de France à un sponsor. Une volonté qui serait une révolution dans le monde de l’ovalie tricolore... et qui ne plaît pas à tout le monde.

Dans le Tournoi des VI Nations qui débutera le 4 février prochain, le XV de France sera encore la seule équipe à ne pas arborer de sponsor sur son maillot. A moins que Bernard Laporte ne soit élu à la tête de la Fédération française de rugby et qu’il ait le temps, d’ici là, de réaliser l’un de ses projets phares, à savoir ouvrir la tunique bleue à la publicité. Un enjeu vital financièrement pour certains, un crime de lèse-majesté pour d’autres.

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« C'est une bonne chose de vendre le maillot de l'équipe France à un beau fleuron français, expliquait Laporte lors de la présentation de son projet en avril dernier. Cela vaut entre cinq et dix millions d'euros qui seront mis à disposition du FNDR, le Fonds national du développement du rugby, qui accompagnera les clubs qui feront des efforts dans les projets de formation des jeunes, de développement des féminines, du rugby à 7 et à 5 ».

Pour Camou et son équipe, ce serait « vendre son âme »

Apposer le nom d’une entreprise sur le maillot frappé du coq permettrait donc à la Fédération de faire rentrer pas mal d’argent dans les caisses, même si la somme de dix millions d’euros semble très optimiste. A titre de comparaison, l’assureur américain AIG débourserait 15 millions de d’euros par an pour que son logo apparaisse sur le maillot des All Blacks. « Quand je vois les Anglais, je me dis pourquoi pas, lâche Vincent Moscato, membre de la Dream Team RMC Sport. Si c’est pour le monde amateur, si ça crée des ressources pour la FFR, qui s’occupe de l’équipe de France et du monde amateur, pourquoi pas. »

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Pour Pierre Camou, qui brigue un troisième mandat à la tête de la FFR, hors de question de « vendre » le maillot du XV de France. Question de philosophie et de « valeurs ». « Ce serait céder aux sirènes de l’argent et vendre son âme », expliquait Bernard Godet, l’ex vice-président en charge du marketing, dans les colonnes du Monde. Actuellement, les principaux sponsors du XV de France ne sont visibles que sur les tenues d’entraînement mais la FFR négocie des partenaires maillots pour les équipes de rugby à VII et de jeunes. Un premier pas pour le XV de France ? Tout dépendra du résultat de l’élection de ce samedi.

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AA avec CG