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EXCLUSIF - Dusautoir: ''Il y a encore beaucoup de travail''

Thierry Dusautoir, le capitaine du XV de France

Thierry Dusautoir, le capitaine du XV de France - AFP

Invité de la première de Direct Laporte ce lundi sur RMC, Thierry Dusautoir a évoqué la préparation du XV de France pour la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre), la liste des 31 mais aussi son état de forme personnel. Le capitaine des Bleus fait le point.

Thierry, comment allez-vous sur le plan personnel ?

Ça va. J’ai repris la course la semaine dernière. Je suis très satisfait à ce niveau-là et l’objectif est de participer au match contre l’Ecosse (5 septembre, ndlr). J’ai pris un coup lors d’une opposition il y a deux semaines et demi donc il a fallu laisser le temps à l’hématome de se résorber. Le staff médical et les entraîneurs ont préféré ne pas prendre de risque sur le dernier match contre les Anglais. On s’est mis en tête d’arriver à 100% pour le match de l’Ecosse. J’aimerais jouer ce match et je me prépare pour ça. Je n’ai joué aucun des deux premiers matches de préparation et il est important d’avoir un peu de rythme avant une compétition comme ça, surtout qu’on va commencer tout de suite avec un match à haute intensité contre les Italiens.

Serez-vous à coup sûr prêt à 100% pour ce match contre l’Italie (le 19 septembre) ?

En tout cas, j’ai toujours eu cette idée-là en tête. Après, dans la préparation, c’est sûr que j’aurais préféré de ne pas prendre ce coup et pouvoir jouer au moins un des deux matches contre l’Angleterre. Malheureusement, les préparations sont aussi faites de contretemps comme celui-ci. Mais on a bien géré.

Philippe Saint-André a livré dimanche la liste des 31. En tant que capitaine, avez-vous été consulté par le staff avant ce choix ?

J’étais au courant un peu avant tout le monde. Ils m’ont annoncé la nouvelle le matin et à 10h, on a eu la réunion qui a annoncé la triste nouvelle pour ceux qui nous quittaient. On savait dès le départ que cinq d’entre nous allaient nous quitter mais ce sont des moments difficiles à vivre dans un groupe qui s’est construit pendant deux mois en souffrant ensemble. C’était un moment très compliqué pour ceux qui ont quitté le groupe mais aussi pour ceux qui sont restés.

Mais avez-vous eu votre mot à dire, comme c’est souvent le cas pour le capitaine chez les équipes anglo-saxonnes ?

Sur le choix des cinq joueurs, j’ai été prévenu avant tout le monde mais en aucune manière je n’ai décidé de qui partait et qui restait. Après, avec quelques anciens, on est souvent consulté par Philippe pour discuter de la vie de groupe ou de la façon dont il faut peut-être orienter certains entraînements pour que les choses soient le plus précises possibles. C’est un fonctionnement normal mais assez nouveau. C’est quelque chose qu’il a mis en place parce qu’il a passé quelques années en Angleterre.

Qu’est-ce que change la victoire contre l’Angleterre en préparation ?

Gagner fait toujours du bien à une équipe. Sur la prestation en elle-même, il y a beaucoup de choses intéressantes. Par rapport au premier match contre l’Angleterre, il y a une nette progression, notamment sur les sorties de camp. On a réussi à éloigner le danger assez rapidement et ce sont des choses importantes. Ça permet de mettre la pression sur l’adversaire. On a réussi à la faire sur 65 minutes. Après, lorsqu’on a relâché cette pression, les Anglais sont vite revenus dans la partie en marquant deux essais coup sur coup donc il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais c’est une performance intéressante dans la construction du match mais aussi pour la confiance de l’équipe.

Pouvez-vous affirmer que le XV de France part à cette Coupe du monde pour être champion ?

Cette question me fait sourire car chaque fois que tu t’engages dans une compétition, c’est pour la gagner. Quel que soit ton statut ou ton niveau. Même si on n’a pas eu les résultats escomptés ces dernières années, une nation comme la France ne peut aller à la Coupe du monde qu’avec l’ambition d’être championne. Après, le chemin qu’on prendra pour y arriver, c’est un autre débat. Mais on se prépare tranquillement pour être performant le jour J.

la rédaction avec Direct Laporte