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Randell : « La France est notre bête noire »

Taine Randell

Taine Randell - -

Capitaine des All Blacks lors de la défaite face aux Bleus en demi-finale du Mondial 1999, Taine Randell (61 sélections) évoque, avec un certain humour, la rivalité entre les deux pays en Coupe du monde. Un duel qui va connaître un nouvel épisode dès la 1er tour de l'édition 2011, le 24 septembre.

Taine, que représente pour vous le fait de voir le trophée Webb Ellis revenir en Nouvelle-Zélande, premier pays à l'avoir accueilli en 1987 ?

Grâce à la France, je n’ai pas approché le trophée Webb Ellis autant que je l’aurais voulu. (Rires.) Pour nous, en Nouvelle-Zélande, accueillir la Coupe du monde est un événement magnifique. La France a organisé un tournoi fabuleux en 2007 et on espère faire aussi bien.

A la maison, les All Blacks seront les grands favoris. Mais ils devront encore gérer ce fameux facteur X, la pression...

Je connais bien le problème. Sous pression et dans des matches à élimination directe, la Nouvelle-Zélande a souvent failli dans sa quête de remporter le Mondial. L’avantage, cette fois, c’est que nous jouons à domicile. Et nous avons plutôt un bon taux de victoires à la maison. On peut espérer que nos joueurs d’expérience qui ont disputé la dernière Coupe du monde, comme Richie McCaw, vont nous apporter ce qui nous a parfois manqué pour remporter de nouveau ce tournoi.

Les All Blacks sont-ils, comme souvent, prêts trop tôt ?

Atteindre notre pic de performance entre les Coupes du monde, c’est un peu la malédiction des All Blacks. Mais on a perdu pas mal de matches en 2009 et ça nous a permis de nous reconcentrer. Nous jouons très bien en ce moment. On a de jeunes joueurs à des positions clés et cela donne le sentiment que nous sommes toujours en train de progresser et de nous développer, pas encore au sommet de ce qu’on peut faire.

Que vous reste-t-il de la défaite contre les Bleus ?

Laquelle ? Celle où j’ai joué ou celle de 2007 ? (Rires.) La France est la bête noire des All Blacks en Coupe du monde. En Nouvelle-Zélande, le sentiment autour de la France est que si vous affrontez cette équipe dans un mauvais jour pour vous, ils peuvent jouer le rugby le plus rapide, brutal et athlétique qui soit et rien de ce que vous pouvez faire ne peut les arrêter. Cette fois, on espère que nos joueurs seront suffisamment bien préparés pour battre n’importe qui n’importe quand.