Lombard: "J’ai peur que les Gallois sortent de leur poule de la mort lessivés"

Membre de la Dream Team RMC Sport, Thomas Lombard revient sur le formidable début de Coupe du monde du pays de Galles. Une équipe remarquable qui n’ira cependant pas au bout, en raison des nombreuses blessures auxquelles elle est confrontée.

« Pour moi, les Gallois ne seront pas champions du monde. Mais en revanche, ils ont une équipe remarquable en tous points. Déjà, ce qu’elle a surmonté le week-end dernier contre l’Angleterre était quand même assez énorme, de perdre autant de joueurs et d’arriver à renverser le fil d’une rencontre qui semblait écrit pendant 60 minutes. Je trouve que cette équipe s’est façonnée depuis 2011. Elle a fait une quatrième place à la Coupe du monde, une demi-finale contre la France à quatorze…

Le squelette de cette équipe est resté le même et ils ont grandi : ils ont fait le Grand Chelem en 2012, ils ont terminé premiers du Tournoi en 2013, deuxièmes en 2014 et en 2015. Ils ont composé pour la plupart l’ossature des Lions britanniques qui sont allés gagner en Australie en 2013. Ça fait beaucoup de choses et cette équipe elle a un vécu, une expérience et une force collective qui m’impressionne beaucoup. »

« Il y a trop de pertes pour qu’ils puissent rivaliser »

« Malgré tout, il y a pour moi trop de pertes, comme Scott Williams, pour qu’ils puissent rivaliser avec des équipes de la trempe des Blacks, de l’Australie, de l’Afrique du Sud. Je pense qu’ils vont y laisser beaucoup d’énergie et peut-être malheureusement encore des joueurs. Rappelons qu’ils doivent jouer demain contre les Fidji et gagner avec le bonus offensif, pour ensuite jouer contre l’Australie et envisager de se qualifier. J’ai peur qu’ils ressortent de cette poule de la mort lessivés.

Quart, demie, je ne sais pas, mais je pense qu’ils n’auront pas assez d’essence dans le moteur pour aller au bout. Mais ça reste une équipe admirable de par la construction et l’évolution qu’elle a eue au travers du temps. Ce qui montre que dans le rugby, il faut avoir des joueurs de qualité, de standard international, mais l’équilibre collectif et la force que tu peux dégager, ça compte aussi pour renverser des matches dont le scénario semble écrit. »