
Laporte : « Le plus juste et le plus logique possible »

Lionel Beauxis, titualire face à la Nouvelle-Zélande - -
Bernard Laporte, cette sélection qui rencontrera la Nouvelle-Zélande a-t-elle été la plus longue à mettre en place ?
Plus on monte crescendo dans la compétition et plus ça devient difficile. Dans un match de poule, il y a toujours la possibilité de dire aux joueurs qui ne jouent pas qu’on les verra au match suivant. C’est ce que nous avons fait en entretenant cette concurrence durant la première phase. Aujourd’hui, on ne peut plus rien promettre. Ce sont des matchs éliminatoires. Tout le monde a été performant lors des trois derniers matchs. Il a donc fallu beaucoup de temps pour composer cette sélection. Il fallait être le plus juste et le plus logique possible. Avec Beauxis, Traille et Heymans, l’idée est d’avoir le jeu au pied le plus performant possible. Face à la Nouvelle-Zélande, on a souvent failli dans les secteurs du jeu au pied et de l’occupation. On a donc décidé d’avoir les armes pour y répondre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à sélectionner Damien Traille à l’arrière, un poste qu’il a occupé seulement quelques minutes en équipe de France ?
Nous n’allions pas prendre cette initiative sans lui en parler. Damien était d’accord. On a toujours dit depuis le début de la Coupe du Monde que l’éventualité existait pour que Damien Traille joue à ce poste. Voilà, elle est arrivée contre la Nouvelle-Zélande. Nous avons été déficients au pied à certains moments. Je n’ai donc pas le sentiment de prendre de risques en sélectionnant Damien.
Lionel Beauxis sera également présent. Pourquoi lui plutôt que Michalak ou Skrela ?
Lionel est un jeune joueur qui monte. Sa principale qualité est d’avoir un jeu au pied d’occupation long. Lionel sait tout faire. Il me fait penser à McAlister. Il est de la même génération, il n’est pas du genre à gamberger. Il joue au rugby sans se mettre de pression. Sous sa carapace, il a un gros caractère. Il a 22 ans et je ne me fais aucun souci pour lui.
Comment battre les Blacks ?
Les points de rencontres sont incontournables au rugby. Il faudra être aussi bon qu’eux en mêlée, en touche, dans l’occupation du terrain. Si on rivalise dans ces domaines, on pourra alors exister. Je ne dis pas qu’on va passer notre temps à taper dans le ballon. On va également attaquer.