
Drew Mitchell: "Toulon a été une expérience extraordinaire "
Drew Mitchell, vos entraîneurs ont noté vos progrès physiques depuis votre retour dans le XV australien. Pensez-vous être dans la meilleure forme de votre carrière ?
Quand je suis revenu, j’ai eu un peu de travail à accomplir. J’ai été ciblé par Michael Cheika et les membres du staff (sourires). Et avec d’autres joueurs, nous n'avons pas rechigné à la tâche. J’avoue que ce n'était pas le truc le plus fun et ça a fait du bien d'arrêter (rires). Sérieusement, ça a été super plaisant de venir ici et d’enchainer des matchs week-end après week-end en apportant quelque chose. Après, c'est difficile de savoir si vous êtes à votre meilleur ou proche de votre meilleur niveau. En ce qui me concerne, je ne cherche qu'à m'améliorer. Et je pense que mon meilleur est à venir, je l'espère ce samedi soir.
Durant votre carrière, vous avez inscrit 14 essais en Coupe du monde, dont neuf face aux All Blacks. Comment faites-vous pour marquer autant d’essais contre de telles équipes ?
Attendez samedi soir, ce sera la clé ! Les deux équipes vont être sur le terrain pour envoyer du jeu. Que cela soit pour moi ou pour tout autre joueur, il s'agira avant tout d'avoir de bonnes séquences de jeu et que nos gars avec les ballons prennent les bonnes décisions. C'est une de nos missions de répondre présent et de franchir la ligne. Si une opportunité se présente, il faudra aller au bout.
Avez-vous un rituel pour rester tranquille et relaxé avant un tel match ?
Non, je ne suis pas trop un gars avec des routines... J'essaye de ne pas trop me concentrer à l'avance sur le match. De toute façon, je n’ai pas de grandes capacités de longue concentration (rires). Je vais faire des choses simples. J'irai me coucher quand j'en aurai envie. Désolé de ne pas pouvoir vous répondre mieux que ça, mais je n'ai pas vraiment de routine pour ces trucs-là.
En quoi votre expérience en France, avec Toulon, peut-elle compter ?
On peut dire qu’aujourd'hui, j’ai plus d'expérience avec ce que j'ai pu vivre dans d'autres compétitions de rugby, comme la H Cup avec Toulon. Il y a une grosse pression autour de ces matchs. Sortir des poules puis les matchs à élimination directe... En plus, j'ai été impliqué dans des très grands matchs. J’ai été béni de pouvoir jouer ça et de jouer aussi le Super rugby, deux environnements formidables. Je pense avoir acquis cette connaissance et cette foi qui me permettent d’avoir un bon rendement pour mon équipe quand je rentre sur le terrain pour les matchs les plus importants. Au-delà de ça, ça me permet de mieux cerner comment le match se déroule, de bénéficier d’une approche différente des autres joueurs. Il y a un formidable mixage des expériences internationales à Toulon. Avec des gars comme Bryan Habana et d'autres, la manière dont ils s'investissent dans l'équipe, la manière dont ils se préparent, la manière dont ils traitent les mises en place mais aussi les défaites et les victoires, ça a été une expérience extraordinaire pour moi.
Affronter des joueurs comme Dan Carter ou Richie McCaw, est-ce une pression supplémentaire ?
On leur doit tout notre respect, ces gars ont eu énormément de réussite dans le rugby, et pas seulement avec la Nouvelle-Zélande pour le rugby. On leur témoigne du respect, mais on n'y va pas pour être seulement respectueux. Vous savez, après le match, on leur serrera la main et on les félicitera pour ce qu'ils ont fait durant leurs carrières, mais hors de question que ça soit avant.