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Dan Carter : "Je me sens chanceux"

Dan Carter reste serein avant la finale de la Coupe du monde entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande samedi (17h), son dernier match international avec les All Blacks. L'ouvreur emblématique néo-zélandais est d’ailleurs heureux de pouvoir partir sur un tel évènement.

Dan Carter, comment vous sentez-vous avant cette finale de la Coupe du monde ?

Je me sens très bien. C'est un défi plutôt consistant qui nous attend. C’est important de ne pas jouer le match trop tôt dans sa tête. Il y a cette grande occasion qui nous attend. L'équipe et moi-même sommes enthousiastes, mais il faut contrôler cette émotion, ne pas trop penser aux enjeux ou au résultat. Il faut juste assurer, jour après jour. Ce qu'on a plutôt bien réussi à faire.

Est-ce le match le plus important de votre carrière ?

Non, je ne pense pas. Je le vois comme une grande chance, après les déceptions que j'ai vécues lors des Coupes du monde précédentes. Je me suis juste concentré sur ce que je pouvais faire pour cette équipe. Pour cette finale, il ne s'agit pas de moi, ni de ceux qui joueront leur dernier match, mais il s'agit de toute cette équipe des All Blacks de 2015, qui a travaillé très dur. Le seul facteur de motivation est de donner le meilleur de moi-même pour mes coéquipiers. Je veux faire ma partie du boulot.

Avez-vous imaginé tenter la pénalité de la victoire ?

Ce n'est pas quelque chose que j'ai fait. Mais j'ai vu quelques Coupes du monde et je me souviens quand j'avais 6 ou 7 ans, dans mon jardin, m'être mis dans cette position. C'est quelque chose que l'on aime faire quand on est enfant. Cette semaine, j'ai juste suivi ma routine habituelle, celle qui est gravée dans le marbre. Il n'y a rien qui change. J'allume l'interrupteur quand je suis sur le terrain d'entraînement ou que je discute rugby avec mes coéquipiers. Mais sur mon temps libre, la dernière chose à laquelle je pense, c'est le match. J'écoute de la musique, je regarde des films, des choses qui m'aident à me relaxer durant la semaine.

Vous avez subi des blessures ces dernières années. Qu'est-ce qui vous a donné la volonté de revenir ?

C'est l'amour pour le maillot des All Blacks. Devenir All Black, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu et j'ai pu y goûter en 2003 pour la première fois. Je ne voulais pas que ça s'arrête. J'ai eu plutôt une bonne série les huit premières années. Puis ça a été dur au niveau des blessures, des performances. Mais j'avais un tel amour pour ce maillot, une telle envie de représenter mon pays au plus haut niveau que ça m'a permis de surmonter les moments difficiles. Il y a quelques fois où j'ai cru que c'était la fin, mais je me retrouve ici maintenant. Je dois remercier les entraîneurs qui ont continué à me faire confiance. C'est aussi un facteur de motivation que d'avoir envie de leur rendre cette confiance.

Est-ce qu’après la finale 2011, ratée à cause d’une blessure, vous vous êtes donné le but de jouer une autre finale ?

Immédiatement après la finale, j’étais très déçu. Mais je savais que j’avais encore beaucoup à apporter au rugby néo-zélandais. C’est pour ça que j’ai signé un nouveau contrat de quatre ans. En 2012, c’était une année très amère pour moi. Les choses n’ont pas vraiment été positives, mais j’avais dans un coin de ma tête l’idée de me redonner une nouvelle chance. Je voulais faire partie de cette équipe pour faire la Coupe du monde. C’est ce qui m’a guidé ces dernières années. Et être ici et voir ce qu’on a réussi en tant qu’équipe est génial. Je me sens chanceux d’en faire partie.

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