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Coupe du monde: Saint-André dévoile son vrai visage

Auteur de plusieurs gros coups de gueule depuis le début de la Coupe du monde, Philippe Saint-André a étonné le grand public, habitué à un sélectionneur des Bleus réservé et hésitant face aux micros. Mais pas ses joueurs, qui ont toujours eu devant eux un meneur d’hommes ouvert au dialogue.

Est-ce sa voix chevrotante ? Ses hésitations tactiques ? Les résultats moyens du XV de France ? Quoi qu’il en soit, au fil de son mandat à la tête des Bleus, débuté en août 2011, Philippe Saint-André n’a pas donné au grand public l’image d’un sélectionneur charismatique devant ses joueurs ou la presse. Mais depuis le début de cette Coupe du monde, les lignes sont doucement mais sûrement en train de bouger pour l’ancien ailier international (69 sélections).

Il a suffi pour cela de voir « PSA » pousser un énorme coup de gueule à la mi-temps du match contre la Roumanie ou se montrer très véhément à l’entraînement. Des recadrages qui font passer Saint-André de la case du sélectionneur fébrile à celui de véritable patron, qu’il était déjà à Sale ou Toulon. « Quand on a vu la vidéo à la mi-temps de la Roumanie, c’est sûr que c’est aussi son boulot de nous remettre sur le droit chemin, explique le pilier Rabah Slimani. Mais après, en dehors, il essaie d’être très, très proche de ses joueurs, de parler au maximum pour les rassurer, pour être sûr que ses joueurs soient prêts. » 

Grosso : « C’est comme un coach de club »

« Il y a de l’interaction, une interactivité avec les joueurs, souligne Pascal Papé. Il est sans arrêt en train de demander à ses joueurs comment ils ressentent les séances, comment ils ressentent les matches, comment ils se sentent dans la vie de groupe. Il y a beaucoup d’échanges avec lui et avec les autres personnes du staff. Il paraitrait qu’il y aurait des tensions entre les joueurs et le staff d’après ce qu’on peut me dire à l’extérieur, mais encore une fois vous n’aurez rien à gratter là-dessus parce qu’il n’y a rien à dire là-dessus. »

« Il est normal, poursuit l’ailier Rémy Grosso. C’est bête mais il échange avec les joueurs, il n’est pas dans le rôle bête et méchant du manager ou du coach. Ça se passe très bien, normal on va dire. C’est comme un coach de club, c’est marrant. » Une trajectoire, une personnalité et un mode de management qui ne sont pas sans rappeler un certain Aimé Jacquet. Saint-André signerait évidemment pour la même réussite.

la rédaction avec LD