
Coupe du monde: la Nouvelle-Zélande conserve sa couronne
Tout s’est passé comme prévu, mais pour une fois pas grand-monde ne s’en plaindra. Cette finale de rêve entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie, à Twickenham, a tenu toutes ses promesses, avec une qualité de jeu et une intensité rarement atteintes auparavant. Et comme « prévu », les All Blacks ont confirmé leur statut de favori et l’ont emporté (34-17), affichant une supériorité par moments déconcertante à ce niveau.
Les Australiens, qui ont perdu Matt Giteau en première période sur protocole commotion, ont tenu le coup une grosse demi-heure, restant à six points derrière (9-3). Mais ces Blacks, qui avaient étrillé le XV de France en quarts (62-13), puis souffert contre l’Afrique du Sud en demie (20-18), étaient trop forts. L’essai de Nehe Milner-Skudder, juste avant la pause, en est la preuve. Après une longue séquence de pilonnage, les Néo-zélandais ont fait parler leur talent avec un enchaînement de passes incroyable et Richie McCaw a servi son ailier sur un plateau (16-3, 40e).
L’Australie est revenue à quatre points
Un coup de massue avant la pause confirmé dès le retour des vestiaires, avec une action individuelle de Ma’a Nonu, qui a percé le premier rideau australien avant de mettre Kurtley Beale sur les fesses et d’inscrire le 2e essai des Blacks (21-3, 44e). La fin du suspense et le début d’une nouvelle démonstration, pensait-on alors. Mais comme cette finale ne pouvait se résumer à un cavalier seul, les Australiens ont eu une magnifique réaction d’orgueil.
Pour un plaquage cathédrale sur Drew Mitchell, Ben Smith a écopé d’un carton jaune (52e). Le début de la révolte des Wallabies, qui ont marqué dans la minute suivante par David Pocock, récompensé de son excellent match (21-10, 54e). Puis Tevita Kuridrani, après un coup de pied par-dessus de Genia, a rapproché l’Australie à quatre points (21-17, 64e).
Première équipe à conserver son titre
Mais les Néo-zélandais ne sont pas que des génies ballon en mains. Ils ont parfaitement défendu et n’ont jamais laissé leurs adversaires se rapprocher plus près, à portée d’une pénalité ou d’un drop qui aurait pu les crucifier. C’est même Dan Carter, absent lors de la finale il y a quatre ans, qui, d’un drop magistral et d’une pénalité de 40m (70e, 74e) s’est chargé d’apporter la dernière touche à ce succès, avant un essai en contre de Beauden Barrett (34-17, 79e).
Ce sacre mondial des Blacks est leur troisième, après ceux conquis à domicile en 1987 et 2011. Première équipe à conserver son titre et à atteindre la barre des trois victoires en Coupe du monde, la Nouvelle-Zélande confirme qu’elle est bien seulesur le toit du rugby mondial.