Coupe du monde: l’Angleterre soigne sa sortie

Pour le dernier match de leur Coupe du monde, les Anglais n’ont pas fait de détails face à l’Uruguay (60-3), redonnant, en partie, le sourire à leurs supporters et au public du City of Manchester Stadium.

Quitte à s’arrêter là, autant le faire bien. Décevant, moribond et surtout, éliminé après ses trois premières sorties dans sa Coupe du monde, le XV de la Rose se devait une revanche. A lui-même mais aussi à son public et à tout le pays, qui ne l’avait clairement pas épargné après ses adieux prématurés à la compétition. L’Uruguay, également dans les cordes, était donc un sparring-partner tout trouvé pour une sortie réussie. Ce que les Anglais, avec 10 essais, ont fait (60-3). En prenant leur temps tout de même.

Si déculottée il y a eu, comme le score XXL l’indique, elle n’en avait pas vraiment la silhouette à la pause, quand ces mêmes Anglais ne menaient que 21-3 face à des Uruguayens volontaires, batailleurs et courageux. Que les joueurs de Stuart Lancaster ont dû attendre 20 bonnes minutes de jeu avant de percer une deuxièm fois le rideau adverse (Easter, 18e après Watson, 7e), le tout dans un stade à l’ambiance clairement moins festive et fringante qu’en début de Mondial.

Standing-ovation pour Farrell, Easter homme du match

Mais voilà, comme les Tongiens vendredi soir face aux Néo-Zélandais, les Uruguayens ont payé cash et cher leur débauche d’efforts. Le gaz en moins, il leur était difficile de s’opposer à la puissance anglaise, qui prenait clairement des airs de furia, avec sept essais, dont trois en six minutes (Watson, 42e, Slade, 54e, Nowell, 57e, Easter, 60e, Nowell encore deux fois, 70e et 74e et un essai de pénalité) en seconde période contre trois en première (Watson donc et un doublé d’Easter, 18e, 23e). Sept essais donc, mais surtout une maitrise plus nette et des actions bien plus tranchantes : voilà ce qu’a vu le public du City of Manchester Stadium, qui, fin observateur, a acclamé comme il se devait Owen Farrell, auteur d’un 4 sur 6 au pied.

Applaudi les triplés de Nowell et d’Easter, avec une mention spéciale pour le vétéran (37 ans), qui devrait boucler la boucle ce samedi soir et qui a été élu homme du match à l’issue de la rencontre. Oui l’Angleterre quitte sa Coupe du monde. Mais elle l’aura fait dans un esprit de fête et au terme d’une seconde période spectaculaire. La pilule sera peut-être un petit plus facile à digérer.

A. Du