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Clerc : « Les attendre de pied ferme »

Vincent Clerc attend l'Irlande

Vincent Clerc attend l'Irlande - -

Vincent Clerc espère disputer vendredi, au Stade de France, le match capital face à l’Irlande.

Vincent, attendez-vous avec impatience l’annonce de la sélection qui évoluera face à l’Irlande ?
On ne réfléchit pas vraiment çà cela. On vient de jouer et on récupère. L’annonce de la sélection contre l’Irlande arrivera tout naturellement demain matin sans qu’on se prenne la tête. On sait qu’on est trente joueurs, qu’on a été performants contre la Namibie. Mais il faut toutefois relativiser. Il s’agissait de la Namibie, une nation faible du rugby. Les choix seront effectués en fonction des blessures et des stratégies. On les subira comme cela avait été le cas face à l’Argentine. Le potentiel de l’équipe reste le même si on change quelques joueurs. Bien sûr qu’on espère tous y être parce que c’est un match capital. Maintenant, si l’on n’y est pas, on soutiendra les copains avec l’espoir d’être présents pour le match suivant. C’est l’état d’esprit du groupe depuis deux mois et demi et je ne vois pas pourquoi ça changerait.

Vous ne vous prenez vraiment pas la tête ?
Mais non parce que chacun donne le maximum. Après, le choix revient aux sélectionneurs. Heureusement que c’est à eux de se prendre la tête ! C’est d’ailleurs pour cela qu’on le vit bien, qu’on attend cette sélection sans trop de pression. Bien sûr qu’on aura un peu de stress demain matin parce qu’on est des compétiteurs, qu’on a tous envie d’être sur le terrain pour ce match important.

Est-ce que cette équipe d’Irlande est bonne à prendre en ce moment ? Je n’en suis pas convaincu. Il est certain que l’Irlande n’est pas au meilleur de sa forme mais peut-être qu’elle attend une révolution de ce match. Ils ont changé plusieurs joueurs. Ils sont orgueilleux, ils ont besoin de faire un gros match vendredi. Ca tombe bien, nous aussi. Ils vont être différents de ce que l’on a pu voir depuis le début de la compétition. Cette équipe a douté deux fois de suite sur ses prestations contre des nations beaucoup plus faibles. Maintenant, elle se retrouve face à une nation qui a besoin de gagner et qui est chez elle. Ils doivent avoir une pression supplémentaire. Mais la pression peut-être aussi fédératrice et motivante. Quand on enlève un joueur comme Peter Stringer des 22, cela veut dire quelque chose. Je pense qu’il faudra les attendre de pied ferme.

Appréhendez-vous votre retour au Stade de France, quinze jours après votre revers face à l’Argentine ?
Les performances ne sont pas liées à un stade. C’était évidemment génial de jouer à Toulouse parce qu’on sait que le public est toujours au rendez-vous, toujours chaleureux. Etant donné qu’il y avait beaucoup de Toulousains, c’était très sympa. Maintenant, notre prestation ne dépend pas de la pelouse ou des spectateurs mais de nous. Mais c’est vrai que c’est un plus si le public nous pousse. J’espère qu’il sera au rendez-vous vendredi.

RMC lance un appel pour le maintien d’une Coupe du Monde de rugby à vingt nations. Qu’en pensez-vous ?
C’est important d’avoir des petites équipes à la Coupe du Monde. Les Portugais prennent 100 points mais ils ont été ravis de jouer contre les Blacks. Ca va peut-être faire progresser le rugby portugais parce que les jeunes, après avoir vu cette rencontre, auront envie de se mettre à ce sport. Des joueurs amateurs ont peut-être été repérés au cours de cette compétition. C’est très sympa de voir toutes ces petites nations. Cela donne une autre couleur à la Coupe du Monde. Je ne suis pas certain qu’une Coupe du Monde B serait autant suivie. Par contre, organiser une compétition tous les deux ans pour ces équipes afin qu’elles arrivent à la Coupe du Monde avec plus d’expérience internationale, ça peut être intéressant.

La rédaction