
Coupe du monde: Nouvelle-Zélande, ce qui attend les Bleus en quarts
Ce qu’il faut redouter
Les Blacks ont « un plan »
La Nouvelle-Zélande a terminé première de son groupe au petit trot et sans donner la pleine mesure de son incroyable potentiel. Accrochés face à l’Argentine, les Blacks (26-16) ont tout de même réussi un sans-faute face à des adversaires largement à leur portée (Namibie, Géorgie et Tonga). « Ils vont monter en puissance, c’est sûr, promet Serge Simon, membre de la Dream Team RMC. Mais quand ? Dans trois semaines, ce sera trop tard. » Alors que les observateurs s’étonnent de cette équipe diesel, Steve Hansen, le sélectionneur des Blacks, promet qu’il a « un plan ». Quitte à balbutier leur rugby ? Au regard du jeu à tout-va prôné et des prises de risque constantes, ces Blacks semblent s’être rodés pendant la phase de poule.
Des ressources inépuisables
Même au petit trot, ces Blacks ont inscrit 25 essais lors d’une phase de poule « facile ». Ils disposent surtout d’un vivier inépuisable au sein des lignes arrières dirigées par les « papas » Ma’a Nonu, Conrad Smith et Dan Carter. Derrière ces tauliers, l’autre centre Sonny Bill-Williams, les ailiers Naholo, Savea et Milner-Skudder ou les arrières Slade et Smith sont autant d’armes de destruction massive.
Un jeu bien rodé
Dans un pays où la sélection passe avant tout, les All Blacks se connaissent sur le bout des ongles. « Il ne faut les laisser installer leur jeu, sinon, ils deviennent innarrêtables, prévient Serge Simon. Il faut faire comme la Géorgie en les désorganisant dans les points de regroupement. Ils n’aiment pas l’agressivité. »
Les raisons d’y croire
Les précédents 1999 et 2007
Si les Néo-Zélandais se fichaient pas mal de connaitre l’identité de leurs adversaires en quarts, les supporters des Blacks voulaient à tout prix éviter la France. Car les Bleus leur ont causé bien des tourments en Coupe du monde avec deux succès inscrits dans les annales : en demi-finales du Mondial 1999 (43-31) puis en quarts de finale de l’édition 2007 (20-18). Les Bleus ont aussi bien failli tuer le rêve de titre mondial en 2011 en ne s’inclinant que d’un point au cours d’une finale (8-7) qu’ils auraient même pu gagner.
Une mêlée prenable
C’est l’un des points faibles de cette équipe néo-zélandaise. La mêlée des Blacks n’est pas souveraine et s’est fait secouer en phase de poule. Le forfait du pilier Tony Woodcock jusqu’à la fin du Mondial n’arrange pas leurs affaires. « Leur mêlée est faible, oui », confirme Serge Simon.
Les Bleus ont quelques atouts
En axant leur jeu sur la puissance avant tout, la France a de quoi déstabiliser les Blacks, notamment en défense. « Les Blacks ont une équipe plus forte qu’on peut faire déjouer », résume Serge Simon. Comment ? En les harcelant dans le jeu au sol comme en défense pour « ajouter ce grain de sable » qui pourrait les déstabiliser.