
Yachvili : « Biarritz a beaucoup de cœur »

Yachvili : « Biarritz a beaucoup de cœur » - -
Dimitri, vous allez de nouveau en finale quatre ans après celle perdue contre le Munster…
Ça sauve notre saison mais ça veut aussi dire qu’on peut avoir des regrets par rapport à ce qu’on a fait en championnat où on a péché par manque de régularité. Là, on n’avait rien à perdre, on a tout donné pendant quatre-vingt minutes.
Comment analysez-vous ce succès ?
En première mi-temps, on a été pris par l’évènement et on a mis du temps tactiquement à trouver les failles. Ensuite, on a pris l’ascendant physiquement, portés par le public. C’est une grande émotion parce que Biarritz a beaucoup de cœur.
Ce rôle d’outsider semble vous convenir, comme l’ont prouvé vos matches contres les Ospreys et le Munster…
En voyant notre composition d’équipe, ils (le Munster) se voyaient déjà en finale. Mais on a du cœur et un énorme physique qu’on a montré en seconde mi-temps.
C’est rare de voir le Munster broyé physiquement …
Oui, c’est rare, mais c’est notre force depuis quelque temps. On ne veut pas révolutionner notre jeu offensif, on sait que notre force réside dans notre paquet d’avants et notre agressivité. Il n’y avait que comme ça que l’on pouvait gagner. Notre victoire est amplement méritée.
Cette finale est-elle plus belle qu’en 2006 ?
Elles sont toutes belles mais comparé à 2006, on va arriver en outsiders parce qu’on n’a pas été dominateurs en championnat. On est à quatre-vingt minutes de quelque chose d’extraordinaire qu’on ne va peut-être plus beaucoup vivre ou même plus du tout. On va savourer cette demi-finale ce soir (dimanche) et on va se préparer pour Toulouse.